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Bandecon en Chef accuse Laurence Ndong d’avoir orchestré la fuite de sa vidéo compromettante !

Bandecon en Chef accuse Laurence Ndong d’avoir orchestré la fuite de sa vidéo compromettante !
Bandecon en Chef accuse Laurence Ndong d’avoir orchestré la fuite de sa vidéo compromettante ! © 2025 D.R./Info241

Une nouvelle polémique secoue l’espace médiatique gabonais depuis ce lundi après la fuite d’une vidéo volée montrant l’activiste Yann Ndong, alias Bandecon en Chef, recevant une somme d’argent évaluée à 5 000 € (3  279 785 FCFA) destinée à son « taxi » pour son retour au Gabon. La vidéo qui a fuité remonte à une rencontre à Paris fin mai 2024 entre l’activiste et le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema.

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Après plusieurs jours de vives réactions diverses sur les réseaux sociaux, l’activiste a décidé de briser le silence à travers une vidéo postée ce mercredi sur sa page Facebook. Dans cette déclaration, il accuse ouvertement la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, par ailleurs prophétesse d’église dite éveillée, d’être la main noire derrière la fuite de cette vidéo, qu’il considère comme un acte de manipulation destiné à le discréditer.

  Une vidéo compromettante et une tempête médiatique

La vidéo en question, devenue virale ces derniers jours, montre Yann Ndong recevant une enveloppe des mains de Télésphore Ngomo, chef du département communication à la présidence gabonaise, en présence de plusieurs autres personnalités, dont Bertrand Zibi Abeghe, Arthur Lemami et des agents des services spéciaux.

La vidéo devenu virale ce lundi 24 février

Ce qui aurait pu être perçu comme un simple soutien logistique pour son déplacement est rapidement devenu une affaire d’État, certains accusant l’activiste d’avoir monnayé son engagement envers le gouvernement de transition. Face aux critiques et aux accusations, Yann Ndong a décidé de réagir avec virulence, affirmant qu’il s’agissait d’un complot visant à l’exposer publiquement et à servir des intérêts politiques cachés.

 L’activiste brise le silence : « Je me suis senti trahi et vexé »

Dans son intervention du 26 février, l’activiste exprime son profond sentiment de trahison et désigne Laurence Ndong comme l’instigatrice de la fuite de cette vidéo. Il affirme que cette dernière aurait orchestré la diffusion des images pour détourner l’attention d’autres scandales qui la visent actuellement :

"J’ai observé cette vidéo, je me suis senti trahi et vexé. Je vais vous dire comment je fonctionne : loyauté, intégrité, fidélité. Mais aujourd’hui, je découvre que dans ce gouvernement, la loyauté est un piège, et la fidélité une faiblesse."

La vidéo de réaction de l’activiste hier

Il dénonce une tentative de manipulation orchestrée par la ministre et ses proches, visant à le pousser à s’attaquer à Télésphore Ngomo :

"Laurence Ndong, ta guerre interne avec Téléphore Ngomo, pourquoi veux-tu m’utiliser comme arme ? Ce sont tes services qui ont fait fuiter la vidéo. Vous pensiez que j’allais m’attaquer à Téléphore Ngomo pour vous couvrir ? Vous vous êtes trompés !"

Il précise que la rencontre avec les équipes du président de la transition n’avait rien de secret et que son contenu avait déjà été évoqué publiquement bien avant la fuite de la vidéo.

"Un an avant cette fuite, j’avais déjà dit que j’avais été reçu par le président de la transition. Ce que je ne savais pas, c’est que des caméras étaient braquées sur moi à mon insu. Aujourd’hui, cette vidéo est utilisée pour me salir et m’affaiblir."

 Un mea culpa et une mise au point

Dans la suite de sa déclaration, Yann Ndong tient à présenter ses excuses publiques à Téléphore Ngomo, reconnaissant avoir été influencé dans sa colère initiale. Il insiste sur le fait qu’il n’a jamais cherché à négocier un quelconque arrangement financier et que l’enveloppe reçue était simplement un « geste de respect », selon les traditions africaines.

"En Afrique, refuser une enveloppe tendue par une autorité, c’est manquer de respect. Je l’ai prise, sans arrière-pensée. Aujourd’hui, on veut me salir, me faire passer pour un vendu. Mais je le dis haut et fort : je ne suis l’esclave de personne."

Déplorant un acharnement médiatique contre sa personne, il annonce qu’il prend du recul par rapport aux débats politiques, tout en refusant de retourner sa veste contre le président de la transition :

"Je vais me mettre dans mon coin. Ne croyez pas que je vais retourner la veste et insulter Oligui. Mais ce que vous avez fait est méchant. Je ne suis pas votre pion, je ne suis pas votre arme. Vous avez voulu m’utiliser et vous avez échoué."

 Un scandale aux multiples ramifications

Cette affaire, qui s’ajoute à d’autres polémiques entourant la gestion de la transition au Gabon, met en lumière les tensions internes au sein des courtisans du président de la transition. Laurence Ndong, qui n’a pour l’instant pas réagi publiquement aux accusations de Yann Ndong, fait face à une pression croissante sur plusieurs fronts, notamment sur la gestion des médias d’État et des financements publics.

"Laurence Ndong, ce que tu fais là, c’est bien. Mais sache que la vérité finit toujours par triompher. Tu m’as trahi, tu as voulu m’humilier, mais je reste debout."

La fuite de cette vidéo volée et les accusations qui en découlent illustrent les rapports de force et les luttes d’influence au sommet de l’État gabonais. L’avenir dira si cette polémique aura des conséquences sur les personnalités impliquées et sur la gestion de la communication du gouvernement de transition.

@info241.com
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