Législatives 2018 : le ministère de l’Intérieur répond aux inquiétudes des partis
Plusieurs partis politiques, conviés à la rencontre du ministre gabonais de l’Intérieur hier, ont soulevé des craintes à propos de l’inapplication supposée des recommandations des actes du dialogue d’Angondjé dans le processus électoral à venir.
Les partis politiques légalement constitués, aussi bien de la majorité que l’opposition, ont pris part, ce mercredi, à la rencontre convoquée par le ministre de l’Intérieur sur la problématique du scrutin législatif 2018 fondé sur les recommandations du dialogue politique d’Angondjé.
Une vue des représentants de l’opposition présents à cette réunion
Au regard de la mention indiquant dans les dispositions transitoires arrêtées par le Conseil des ministres que le ministère de l’Intérieur assiste le Centre gabonais des élections (CGE), certains acteurs ont exprimé leurs incompréhensions quant à cette intrusion supposée des ministères techniques au sein du CGE, l’entité chargée de l’organisation des élections dans le pays. Alors que les conclusions du dialogue d’Angondjé avaient circonscrit la composition de cette entité aux seuls représentants des partis politiques. Sa mise en place attendue prévoit, entre autres, l’élection du président du CGE par ses pairs, afin de garantir l’indépendance et l’équité du processus électoral.
Le ministère de l’Intérieur, principal incriminé, voit ses prérogatives limitées à la phase pré-électorale, notamment à travers les commandes et convoyage du matériel électoral. Seulement, des dispositions transitoires offrent aux agents du ministère le droit de présence au sein des bureaux de vote dans le but exclusif de distribuer les cartes d’électeurs non délivrées à temps par les électeurs, a rappelé le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, précisant que la mention faisant état de l’assistance d’une commission technique du ministère aux cotés du CGE devra être retirée. Une cellule permanente de renseignement est en revanche mise en place au ministère.
Autre inquiétude dissipée : les délais relatifs à la tenue du scrutin et les contingences liées à son organisation. Alors que certains acteurs ont rappelé les dispositions de la loi indiquant que 30 jours avant l’élection la liste électorale définitive doit être affichée, après la phase d’enrôlement, l’affichage de la liste électorale provisoire, le temps semble bien court pour faire respecter toutes les étapes. Lambert Noël Matha a estimé qu’il n’y a pas d’inquiétudes à se faire. La remise à niveau de la liste électorale aura principalement à gérer les changements de résidence. De même, les dispositions transitoires ramènent à 15 jours les délais pour la gestion de la liste électorale.
Pour rappel 9 commissaires du comité de suivi des actes du dialogue d’Angondjé avaient déjà saisi la Cour constitutionnelle par rapport à l’intrusion du ministère dans la tâche du CGE.
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