Komo-Kango : 8 villages dénoncent aux Eaux et Forêts l’exploitation illégale de Miboane

Après plus de dix ans de pressions et malgré leur refus catégorique et constant quant à la création d’une forêt communautaire, l’association Miboane, représentée par M. Gaëtan Obiang Nze, M. Alain Christian Nzoghe Ekomi et Mme Albertine Nse Ndong, aurait franchi « la ligne rouge ».

Un collectif regroupant huit villages nouvellement recensés – Ndouagneng 1 et 2, Evinayong, Mvong-Menzel, Messé, Sogacel Forêt, Efoua Avebe et Abanga – basé dans le département du Komo-Kango (Estuaire), a déposé plainte le 4 août contre l’association Miboane. Les plaignants accusent sa direction d’exploitation forestière illégale, de détournement de biens et d’usurpation de droits collectifs.
Violation de la suspension provisoire
Selon les plaignants, et malgré la suspension provisoire des activités d’exploitation forestière demandée par l’administration, en présence de M. Ngabou, directeur général adjoint des Eaux et Forêts, et de Mme Ada Ndoutoume Eléonore, DFcom, l’association Miboane continuerait ses activités.
Une vue de la réunion des représentants des villages impactés
Les populations villageoises ont constaté l’exportation de bois sans consentement des communautés : plusieurs grumiers et autres chargés de billes d’okoumé et d’autres essences ont été vus sortant de la forêt, notamment à Mvong-Menzel. M. Gaëtan Obiang Nze dément, affirmant que l’exploitation est menée « par la direction générale des Forêts pour des raisons administratives ».
Un conflit ancien et persistant
Ce conflit, qui remonte à 2019, perdure malgré plusieurs réunions organisées cette année. Les communautés dénoncent leur marginalisation et un conflit d’intérêts au sein du bureau exécutif de Miboane. Le président, M. Gaëtan Obiang Nze, et son secrétaire général, M. Alain Christian Nzoghe Ekomi, compagnon de la trésorière Mme Albertine Nse Ndong, également cheffe de regroupement d’un des villages, sont au cœur des accusations. Les plaignants exigent désormais une gestion durable et transparente des ressources.
Les villageois en attente de l’arbitrage des Eaux et Forêts
Lors d’une rencontre le 9 août, la possibilité d’arrestations a été évoquée. Le processus légal de vente du bois saisi par les Eaux et Forêts a également été rappelé. À cette occasion, M. Obiang Nze Gaëtan a précisé que l’ancien bureau de Miboane n’existe plus et que l’élection d’un nouveau bureau regroupant les huit villages devait avoir lieu.
L’affaire suit son cours. Les plaignants réclament désormais des sanctions et un encadrement renforcé des forêts communautaires.
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