Église universelle du Gabon : En plein culte, les pasteurs gabonais et brésiliens s’écharpent pour de l’argent
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Une scène insolite s’est produite ce dimanche 23 février à l’Église universelle du royaume de Dieu (EURD) située à l’avenue de Cointet dans le 3ᵉ arrondissement de Libreville. Dans une vidéo publiée sur la toile, les pasteurs gabonais, des ouvriers et des auxiliaires dénoncent la gestion financière des pasteurs brésiliens et exigent leur départ. Cette tension a culminé avec une bagarre en plein culte entre les deux camps.
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Rien ne va plus entre les leaders religieux de l’Église Universelle, autrefois appelée « Arrêtez de souffrir ». Aujourd’hui, il apparaît clairement que certains hommes de Dieu s’enrichissent au détriment de leurs fidèles. Quatre pasteurs brésiliens et leurs épouses sont au cœur d’un scandale financier. Le mode de vie luxueux de ces pasteurs, notamment l’achat de véhicules haut de gamme, a provoqué la colère des pasteurs gabonais, menant à une altercation en plein culte.
Un culte qui vire au chaos
Cette affaire a été confirmée par un pasteur gabonais, membre de cette entité, à travers une vidéo. Il y accuse les dirigeants brésiliens non seulement de détournement de fonds, mais aussi d’empêcher les Gabonais d’accéder aux postes de responsabilité. « Nous sommes des jeunes, des ouvriers, des pasteurs, des auxiliaires et des fidèles de l’Église du Royaume de Dieu au Gabon. Évêque Marcello, nous avons constaté qu’au Gabon, les évêques que vous envoyez ne respectent pas vos enseignements. Ce que vous prêchez au Brésil n’est pas ce qui se passe ici en Afrique », a déclaré un pasteur.
Une vidéo de protestation de l’incident
Et d’ajouter : « En Afrique, les Brésiliens considèrent notre continent comme une terre promise, un lieu où ils viennent s’enrichir. Lorsque des Gabonais commencent à exceller dans leur ministère, ils font tout pour les écarter, maintenant ainsi l’église dans un état de stagnation. Nous demandons dès aujourd’hui que ces missionnaires brésiliens quittent le Gabon ».
Un système verrouillé par les Brésiliens
Les semeurs de troubles au sein de cette église seraient l’évêque Elias, le pasteur André, le pasteur Vaguener et le pasteur Leandro, accompagnés de leurs épouses. Tous sont des responsables de l’église. Le deuxième responsable ainsi que les comptables sont également brésiliens.
Une vue des lieux
Un Gabonais aurait été nommé président de l’église, mais aurait été relégué en province. Selon un pasteur plaignant, tout ce qui se passe au sein de l’église lui serait caché, ainsi qu’à la communauté. Pendant que les fidèles souffrent, les Brésiliens accumuleraient d’importantes richesses à leur insu. À peine arrivés au Gabon, ils s’offriraient de luxueuses voitures que seuls les ministres peuvent habituellement se permettre, laissant la communauté chrétienne dans la détresse. Tout en dénonçant ces actes, ce pasteur estime que l’église a perdu sa vocation première.
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