Gabon : Un amant-tueur de 30 ans rattrapé par la police 5 jours après avoir abattu son ex de 43 ans
Ce qui devait être une rupture comme tant d’autres a viré au carnage à Lambaréné. Le 17 juillet dernier, aux alentours de 21 heures, Nana Gaëlle Awa Nguema, 43 ans, mère de neuf enfants, est abattue d’un tir en pleine poitrine alors qu’elle se rendait à la douche, dans sa concession du quartier Abongo, dans le premier arrondissement de la capitale provinciale du Moyen-Ogooué. Son meurtrier présumé ? Arnauld Émane, alias « Manix », un compatriote de 30 ans, chasseur de profession… et ex-compagnon de la victime.
Selon plusieurs témoignages, le trentenaire n’aurait pas supporté la rupture et le retour de la quadragénaire vers le père de ses enfants. Tapis dans le noir, le fusil de chasse en main, il aurait attendu que Nana Gaëlle sorte seule de la maison pour l’abattre à bout portant. Malgré la tentative désespérée de son compagnon actuel pour la conduire à l’hôpital, la victime succombera à sa blessure.
Une cavale de cinq jours… et une arrestation musclée
Après son crime, Manix s’est évaporé dans la nature, pensant sans doute échapper à la justice. Mais c’était sans compter sur la ténacité des agents de la police judiciaire du Moyen-Ogooué. Dès les premières heures de l’enquête, les soupçons se sont portés sur le trentenaire, connu du voisinage et déjà auteur de menaces à peine voilées. Plusieurs témoins l’avaient vu rôder près de la maison, clamant qu’il « savait désormais où elle vivait ».
L’arme du crime retrouvée sur le présumé tueur
C’est finalement ce lundi 22 juillet, soit cinq jours plus tard, que la PJ met la main sur le fugitif. L’homme est retrouvé avec son arme du crime – un fusil de type calibre 12 – et trois cartouches en sa possession. Un détail qui ne laisse guère de place au doute : il n’avait même pas pris soin de se débarrasser de son attirail, confirmant ainsi la préméditation de son acte.
Un féminicide de plus, et neuf enfants laissés derrière
La nouvelle de l’arrestation de Manix n’efface en rien l’onde de choc qui traverse le quartier Abongo. Les riverains, encore sous le choc, s’interrogent : comment un homme aussi déterminé à tuer a-t-il pu agir sans que personne n’alerte les autorités ? Pourquoi les menaces claires n’ont-elles pas été prises au sérieux ? Et surtout, comment une mère de famille, pressentant le danger au point de demander à sa fille de l’accompagner pour se laver, a-t-elle pu être aussi vulnérable chez elle ?
Ce drame, qui relance une fois encore la question des violences faites aux femmes, laisse derrière lui neuf enfants orphelins d’une mère brutalement arrachée à la vie. Quant à Arnauld Émane, il devrait être présenté dans les tout prochains jours au parquet de Lambaréné. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat avec préméditation. Un dossier lourd… et une douleur indélébile pour une famille détruite.
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