Soudan : Après les RSF, les États-Unis sanctionnent le chef de l’armée accusé de tuer des civils
Le gouvernement américain, sous la présidence de Joe Biden, a imposé des sanctions contre Abdel Fattah al-Burhan, chef des forces armées soudanaises (SAF), l’accusant d’avoir orchestré des attaques meurtrières contre des civils. Selon les USA, les SAF ont ciblé des infrastructures protégées, telles que des écoles et hôpitaux, tout en entravant l’accès humanitaire. Ces accusations s’inscrivent dans le contexte de la guerre entre les SAF et les Forces de soutien rapide (RSF) depuis avril 2023.
Quelques jours plus tôt, Washington avait également sanctionné Mohamed Hamdan Dagalo, dirigeant des RSF, pour des abus graves, notamment des violences sexuelles et des exécutions de civils. Les RSF sont aussi accusées de génocide dans la région du Darfour. Le conflit a plongé le Soudan dans une crise humanitaire sans précédent, causant des milliers de morts, le déplacement de plus de 8 millions de personnes, et une famine croissante selon les Nations unies.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a dénoncé les deux factions pour leur rôle dans cette tragédie et l’échec des efforts de paix. En réponse, Al-Burhan a adopté un ton défiant, affirmant que tout ce qui sert le Soudan serait accepté. Avec l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence, les observateurs s’interrogent sur la suite des engagements américains envers la résolution de ce conflit.