Sur le terrain

Projet d’extension de la Sogara : Des lenteurs, des inquiétudes et des attentes en termes d’emplois

Projet d’extension de la Sogara : Des lenteurs, des inquiétudes et des attentes en termes d’emplois
Projet d’extension de la Sogara : Des lenteurs, des inquiétudes et des attentes en termes d’emplois © 2025 D.R./Info241

La relance industrielle est au cœur des préoccupations au Gabon, comme en témoigne le projet d’extension de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA). Le ministre du Pétrole, Marcel Abeke, en visite le 14 janvier sur le site prévu pour accueillir une nouvelle unité de raffinage, a exprimé son inquiétude face aux retards accumulés dans la mise en œuvre de ce projet stratégique.

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C’est un projet ambitieux que souhaitent concrétiser les responsables de la SOGARA, avec l’appui du ministère du Pétrole. À Port-Gentil, le ministre s’est entretenu avec la direction de l’entreprise nationale pour discuter des aspects clés du projet d’extension : faisabilité, financement, création d’emplois, retombées économiques, délais de réalisation, sécurité, et impact environnemental.

Une vue du site

L’objectif est de mettre en place une nouvelle unité de raffinage, actuellement au stade des études préliminaires. « Il reste encore de nombreuses questions, notamment sur les délais. Attendre jusqu’en 2030, c’est long ! La SOGARA doit aussi considérer les propositions des investisseurs qui paraissent réalistes, avec des avantages similaires en termes de capacité et de coûts », a déclaré le ministre.

Depuis plusieurs années, la SOGARA importe d’importants volumes de pétrole brut à des coûts élevés pour maintenir un fonctionnement optimal de la raffinerie. Cette situation, jugée insoutenable par le gouvernement, freine la vision de redynamisation industrielle du pays, portée par les plus hautes autorités. « Plus on réfléchit, plus cela nous coûte cher, car la SOGARA continue d’importer. L’objectif est d’obtenir un produit raffiné à moindre coût », a souligné le ministre.

Le conclave

Le projet d’extension, situé face à l’océan Atlantique, s’étendra sur une superficie de 130 hectares. Il vise à améliorer l’efficacité énergétique, valoriser les résidus lourds du pétrole brut, diversifier les produits de la raffinerie, et respecter les normes environnementales. Selon Christian Avaro Yeno, directeur général de la SOGARA, « les études prévoient environ 7 000 emplois pour la phase de construction, tandis que 250 postes pérennes seront nécessaires pour l’exploitation ».

La mise en service définitive est prévue d’ici 2030. La nouvelle unité intégrera plusieurs technologies modernes : hydrocraquage des résidus, désulfuration, distillation, récupération d’hydrogène et de soufre, traitement des gaz de combustion, adoucissement de l’eau, entre autres.

@info241.com
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