Le gouvernement gabonais déclare la guerre aux « activistes » de la diaspora « réfugiés » en France
Le ministère gabonais de la Justice a dénoncé par le biais d’un communiqué ce 9 décembre une montée des discours jugés diffamatoires, injurieux et incitant à la violence, émanant de certains compatriotes établis à l’étranger. Ces « activistes » que le ministère s’est refusé de nommer sont principalement basés en France. Ils sont accusés de porter atteinte à l’image des institutions de la République et à la personne du président de la transition.
Bien qu’aucun nom d’activiste n’ait été cité, nul doute que ces menaces judiciaires concernent des activistes tels que Jonas Moulenda, particulièrement virulent contre le régime du général-président depuis plusieurs semaines. Dans son communiqué, le ministère déclare : « Ces discours qui menacent notre vivre-ensemble et l’unité nationale sont prononcés et diffusés dans les réseaux sociaux par des compatriotes résidents en France ou ailleurs, qui se font appelés "activistes". Ces derniers sont soutenus par des complices cachés et dispersés sur le territoire national. »
Le ministre Paul Marie Gondjout à l’origine de cette levée de boucliers
Le ministère a rappelé l’engagement du Gabon à respecter les conventions internationales, tout en affirmant sa volonté de recourir aux accords d’entraide judiciaire avec les pays concernés. « Notre pays reste attaché et respectueux des différentes conventions internationales auxquelles il a adhéré ainsi qu’aux accords de coopération et d’entraide judiciaire le liant à certains États dans lesquels les activistes ont trouvé refuge », précise le communiqué.
Par ailleurs, des instructions ont été données au procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville pour engager des poursuites, conformément aux articles 88, 157 et 157 bis du Code pénal. Le ministère avertit : « Des poursuites individuelles seront engagées contre ces compatriotes qui passent leur temps à vilipender les institutions de la République. »
Enfin, les autorités gabonaises annoncent avoir saisi les juridictions étrangères compétentes pour qu’elles prennent les mesures nécessaires contre ces individus, qualifiés de personnes « en quête de visibilité » . Cette annonce marque une intensification de la lutte des autorités contre les opposants actifs sur la scène internationale.
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