Port-Gentil : 60 affaires inscrites à la session criminelle qui s’ouvre ce 17 juillet

Du 17 juillet au 14 août 2025, le tribunal de première instance de Port-Gentil abritera la première session criminelle de l’exercice judiciaire 2025. Soixante affaires ont été inscrites au rôle de la Cour d’appel judiciaire, avec une prédominance des crimes de viol et de tentative de viol sur mineurs, suivis de cas de vol qualifié, de meurtres, de coups et blessures volontaires, d’inceste ou encore d’incendie volontaire.

La tenue de cette session représente une occasion pour la justice gabonaise de réaffirmer son impartialité, sa sérénité et son indépendance, à l’abri de toute émotion ou pression sociale. Dans la grande salle correctionnelle, les audiences publiques se dérouleront conformément au Code de procédure pénale, notamment son article 231 qui prévoit le tirage au sort des jurés en début de chaque audience. Vingt-cinq assesseurs ont été retenus pour cette session.
Une justice au service de la transparence et de l’équité
Sur les soixante dossiers examinés, on compte plus d’une trentaine de cas de viol ou tentative de viol sur mineur, une vingtaine d’affaires de vol qualifié, mais également des affaires de meurtres et de coups mortels. Pour garantir l’équité des procès, environ vingt avocats ont été commis d’office par l’État pour défendre les accusés. Les débats seront publics, les audiences également accessibles, afin de rassurer les citoyens sur le caractère transparent et contradictoire des jugements rendus.
L’organisation de cette session prend en compte l’ancienneté des dossiers. Deux audiences spéciales sont déjà annoncées pour les samedis 2 et 9 août. Chaque inculpé pourra exercer son droit de récusation contre un juré dont il contesterait l’impartialité. À travers cette série d’audiences, le tribunal vise des verdicts à la fois justes et réparateurs : sanctionner les coupables, acquitter les innocents, et reconnaître les préjudices subis.
Une application du nouveau Code pénal scrutée de près
Il convient de rappeler que l’application du nouveau Code pénal a entraîné la requalification de certains faits criminels en infractions correctionnelles. Ce changement, fondé sur le principe de la rétroactivité in mitius (application de la loi pénale la plus douce), fait que certains accusés initialement renvoyés devant la cour criminelle ne sont plus exposés à des peines de réclusion criminelle.
Enfin, comme lors des précédentes sessions, les crimes de viol et de violences sexuelles demeurent les infractions les plus représentées. Les vols qualifiés et les coups mortels continuent de préoccuper, même si l’on note une diminution significative des cas d’association de malfaiteurs. Ce recul s’expliquerait par une meilleure coordination des services de sécurité et de justice dans la province de l’Ogooué-Maritime.
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