Réaction

Michel Ongounda Loundah tire à boulets rouges sur les 100 jours de règne d’Oligui Nguema

Michel Ongounda Loundah tire à boulets rouges sur les 100 jours de règne d’Oligui Nguema
Michel Ongounda Loundah tire à boulets rouges sur les 100 jours de règne d’Oligui Nguema © 2025 D.R./Info241

Les 100 jours d’Oligui Nguema célébrés ce lundi 11 août, a sonné l’heure du bilan. Michel Ongounda Loundah, président du parti politique de l’opposition Réagir, a dressé hier depuis Léconi (Haut-Ogooué) où il séjourne, une cinglante critique sur le bilan des 100 premiers jours du mandat de Brice Clotaire Oligui Nguema, qui semble loin de satisfaire les attentes des Gabonais. Il pointe du doigt le manque d’efficacité sur l’économie nationale, la sécurité, l’aménagement du territoire, le bien-être social, le renforcement des capacités des citoyens, la gestion responsable de l’écosystème et l’emploi des jeunes.

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Chaque lundi, Michel Ongoundou Loundah, président de Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction du Gabon (Réagir), partage un billet intitulé « Rendez-vous hebdomadaire ». Ce rendez-vous est un espace d’échange franc et direct où il analyse en profondeur l’actualité politique nationale. Lors de sa dernière intervention, il a dressé un bilan des 100 premiers jours du nouveau pouvoir, soulignant avec lucidité une période marquée par la déconfiture et la désillusion.

Gestion de l’eau et de l’électricité dans le viseur

Au cours de celle-ci, il a vivement exprimé son incompréhension face à la libération inexplicable des Bongo-Valentin, soulignant avec force que le lieutenant Kely Ondo demeure injustement incarcéré. Il a fermement dénoncé la persistance du manque d’eau qui frappe durement les Gabonais, malgré l’inauguration récente d’une station de pompage censée y remédier.

La capsule hebdomadaire du président de Réagir d’hier

Qualifiant cette situation de véritable « stress hydrique », il a sévèrement critiqué la « communication gouvernementale en rafale » qui, selon lui, ne parvient aucunement à résoudre les problèmes quotidiens essentiels rencontrés par la population. Par ailleurs, il a pointé du doigt un approvisionnement électrique « erratique et thermo-faible », rappelant que plus de 124 coupures majeures ont été enregistrées depuis mai, ce qui aggrave considérablement les difficultés vécues par les citoyens.

Souveraineté nationale et drame humanitaire

Le leader de l’opposition a fermement dénoncé la perte de souveraineté sur l’île Mbanié, désormais placée sous le contrôle de l’autorité équato-guinéenne. Il a vivement regretté l’absence totale d’explications officielles, qualifiant cette décision de véritable « traumatisme » pour notre nation. Par ailleurs, il a sévèrement condamné les démolitions brutales ayant rendu près de 1 200 familles sans abri.

D’après une enquête menée par la Croix-Rouge et relayée par Michel Ongoundou Loundah, 78 % des personnes expulsées dorment aujourd’hui sous des tentes, dans des conditions indignes. Il s’est également élevé contre le manque flagrant de transparence concernant la liste des bénéficiaires d’indemnisation, les montants alloués ainsi que les critères retenus, affirmant que les victimes n’ont reçu en retour que de « fausses promesses ». Cette situation inacceptable exige des réponses claires et immédiates.

Diplomatie contestée et compétences délocalisées

Le président du parti Réagir a vivement dénoncé les voyages incessants du président de la République, s’interrogeant légitimement : s’agit-il véritablement de diplomatie ou simplement de tourisme d’affaires ? Il a fermement regretté les « résultats creux » obtenus et l’endettement exponentiel qui plombe notre pays. Il a souligné que la majorité des projets sont aujourd’hui au point mort, transformant ainsi « le grand réveil promis » en un « long coma politique », à l’image même de la construction d’Oliguiville.

Pour couronner le tout, il s’est indigné de la décision incompréhensible de confier le suivi juridique de la marque Oliguiville à un cabinet d’avocats camerounais, voyant là une délocalisation flagrante des compétences gabonaises – un phénomène alarmant qui se répète dans d’autres secteurs, comme en témoigne le règlement du litige opposant les deux factions rivales de l’ancien parti au pouvoir, le PDG, à Brazzaville.

@info241.com
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