La mairesse d’Owendo réclame la mobilisation du personnel de l’Oprag pour un meeting d’Ali Bongo

Ali Bongo traverserait-il une crise de mobilisation ? Le président sortant aurait-il des difficultés à drainer les foules à ses meetings malgré tous les gadgets et autres artifices de campagne ? Ces questions méritent d’être posées au regard du courrier que la mairesse d’Owendo Jeanne Mbagou a adressé hier au directeur général de l’OPRAG afin que celui-ci puisse prendre des dispositions pour mobiliser le personnel de l’entreprise au meeting que donnait ce mercredi matin Ali Bongo à Owendo.

La campagne présidentielle du candidat sortant, Ali Bongo, aurait-elle des difficultés à trouver son public ? C’est à quoi ferait penser le courrier officiel adressé par la mairesse d’Owendo au directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). Le courrier confidentiel aura finalement atterri sur la toile, où les internautes moquent l’énième crise de "mobilisation’ que traverserait le camp d’Ali Bongo.
Le courrier de Jeanne Mbagou qui a fuité sur la toile
Dans cette missive aux contours brumeux, la mairesse d’Owendo par ailleurs coordinatrice de campagne locale du candidat Ali Bongo, demande chaleureusement au directeur de l’Oprag de prendre des « dispositions » afin de s’assurer de la mobilisation du personnel de l’entreprise parapublique pour le meeting d’Ali Bongo, « le candidat de l’égalité des chances », qui a eu lieu ce matin à la gare d’Owendo.
Il est plus que moins sûr qu’au nom de l’égalité des chances entre les candidats, que les 11 autres candidats encore en lice à cette présidentielle puissent jouir des mêmes faveurs de la mairesse d’Owendo encore moins du directeur de l’Oprag.
Dans le même courrier, Jeanne Mbagou née Matsougou n’hésite pas à présenter ce meeting comme étant celui du « Président de la république, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba », titre et fonction que le candidat ne joui pourtant pas dans l’exercice de cette campagne électoraliste.
Ce courrier révèle la confusion de genres toujours vivace au sein de l’appareil institutionnel gabonais avec un président-candidat et ses soutiens n’hésitant pas à s’accaparer des moyens de l’Etat pour drainer malgré eux les foules utilisées pour faire croire devant les cameras et autres appareils photos, une adhésion massive des Gabonais à la candidature d’un président sortant qui lui, peine à convaincre les électeurs à lui confier un second mandat après un septennat jugé peu glorieux.
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