L’ancien président ivoirien détenu à la prison de Schevingen près de La Haye (Pays-Bas) à confié à Jean-François Mattei dans son deuxième livre publié depuis son incarcération Libre. Pour la vérité et la justice (ed. Max Milo) : « Qu’ils [les Français] s’occupent d’Ali Bongo, qui n’est rien, même dans son propre pays. (…) Ali Bongo, c’est le profil qu’ils aiment, et c’est une erreur à moyen et long terme ».
Ce que Laurent Gbagbo oublié de dire c’est qu’il a été l’un des premiers chefs d’état africains à reconnaître la « victoire » d’Ali Bongo en août 2009 malgré les réserves émises, les très sérieuses preuves de fraudes et la sanglante répression post-électorale qui battait alors son plein au Gabon notamment à Port-Gentil, la deuxième ville du pays.
Laurent Gbagbo ne s’était pas contenté de féliciter le successeur et fils aîné d’Omar Bongo, il l’avait également reçu en grande pompe Ali Bongo à Abidjan. Devant un Ali Bongo tout sourire, Laurent Gbagbo avait déclaré qu’il était temps de mettre un terme à la contestation et aux réserves sur l’élection d’Ali Bongo en martelant « Il a été élu ».
Tout en prenant soin de préciser qu’il était un vieil ami d’Ali Bongo : « Il m’a toujours chaleureusement accueilli et aidé (...) si je connais Libreville notamment Lalala, Nzeng-Ayong [des quartiers de la capitale du Gabon] c’est grâce à lui, c’est mon ami et je le rappelle : il a été élu ».
Le moins que l’on puisse en dire aujourd’hui c’est que depuis 2009 beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et que l’amitié Gbagbo-Bongo a vécu.
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