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Cavale en cours d’Hervé Patrick Opiangah : halte aux manipulations médiatico-judiciaires !

Cavale en cours d’Hervé Patrick Opiangah : halte aux manipulations médiatico-judiciaires !
Cavale en cours d’Hervé Patrick Opiangah : halte aux manipulations médiatico-judiciaires ! © 2025 D.R./Info241

Il est temps de mettre un terme au spectacle indécent qui se joue depuis le 20 novembre 2024 autour du cas Hervé Patrick Opiangah. Alors que ses avocats crient à l’acharnement, que ses proches agitent la thèse d’un homme « en danger », la réalité est bien plus triviale : il n’a jamais été en danger. Loin d’être une victime, Opiangah se considère comme un super justiciable qui refuse de répondre à la convocation d’une justice qu’il méprise et accuse d’être instrumentalisée pour se dédouaner par avance de ses crimes présumés.

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Il faut le rappeler : l’ancien homme de main du régime Bongo, par ailleurs promu ministre des Mines durant les premiers mois de la transition, jouit encore — faut-il le rappeler — de la présomption d’innocence. Personne ne l’a contraint à se cacher, personne ne l’a poussé à la clandestinité. Il a fait ce choix, seul. Et contrairement aux clameurs de ses soutiens, il n’a même pas fui le pays : il est toujours au Gabon, tapi dans l’ombre.

L’homme des affaires… de l’État

On en appelle à son « retour » comme s’il avait franchi des frontières ou fui des persécutions. C’est faux. Hervé Patrick Opiangah n’a jamais quitté le territoire national. Il esquive simplement la justice, comme il a toujours su esquiver les règles quand elles ne servaient plus ses intérêts. Le récit d’un homme traqué est une farce médiatique, orchestrée pour détourner l’attention des faits de viols et de séquestration présumés sur la fille de son ex épouse notamment.

Un "innocent" qui se préfère en cavale

On essaie aujourd’hui de le vendre à l’opinion comme un capitaine d’industrie incompris. Mais de qui se moque-t-on ? Tout au long de sa carrière, Hervé Patrick Opiangah n’a jamais conquis le monde des affaires par son audace économique ou son esprit d’innovation. Il a prospéré grâce aux faveurs du régime Bongo, dans un système verrouillé, gangrené par les marchés de gré à gré, les trafics d’influence et le pillage organisé des ressources publiques. Derrière l’étiquette d’« homme d’affaires », il faut voir ce qu’il est vraiment : un produit du clientélisme politique, un homme des affaires… douteuses.

Emplois comme chantage

Même lorsqu’il fut ministre des Mines, il travaillait déjà à bâtir une holding parallèle, bien ancrée dans le réseau des marchés publics. Hervé Patrick Opiangah n’a jamais fait preuve d’intégrité économique. Il a surfé sur une vague de privilèges, de protections et de combines savamment orchestrées depuis le sommet de l’État.

Ses partisans brandissent l’argument de l’emploi : il aurait permis à des milliers de Gabonais de subvenir à leurs besoins. Mais à quel prix ? L’emploi ne peut pas devenir un passe-droit judiciaire. Ces postes n’étaient pas offerts dans un souci de développement, mais dans une logique de fidélisation forcée. Derrière chaque fiche de paie, un levier de contrôle. Derrière chaque contrat, une stratégie d’influence.

Et ce n’est pas parce qu’un homme crée de l’emploi qu’il est au-dessus des lois. L’argent public détourné ne devient pas soudainement propre parce qu’il transite par des salaires. Le Gabon nouveau ne peut plus se permettre ce genre de compromissions.

Un justiciable refusant d’être comme les autres

Le plus inquiétant, c’est que ses soutiens laissent entendre que la justice gabonaise serait indigne de le juger. Pourtant, des personnalités bien plus en vue que lui sont déjà passées par la case prison : Bertrand Zibi, Brice Laccruche Alihanga, Etienne Ngoubou, Landry Washington, et même plus récemment Sylvia Bongo et Noureddin Bongo. Aucun n’a été martyrisé. Tous ont été interrogés, parfois jugés et disculpés s’il y a lieu.

Aucun d’eux ne s’est dit au-dessus de la République. Pourquoi Opiangah devrait-il faire exception ? À cause de son arrogance ? De ses réseaux dormants, notamment des médias en ligne payés grassement pour relayer chaque semaine les arguties d’un justiciable qui trouve indigne que la justice gabonaise statue sur les lourdes charges qui pèsent contre lui ? De ses menaces voilées ? Cela suffit. Il doit répondre devant les juridictions compétentes. Comme tout citoyen, qu’il soit puissant ou non.

La république ou l’impunité

La justice n’a pas à plier face à la peur ni aux pressions. Elle doit s’imposer comme la colonne vertébrale du Gabon nouveau. Hervé Patrick Opiangah ne fait pas face à une vendetta : il est convoqué pour des faits qu’il doit clarifier. S’il est innocent, qu’il le démontre, au lieu de tenter de le faire visiblement par voie de presse et autres communiqués distillés contre rémunération pour le disculper. Il devrait utiliser le même entrain et ses preuves « en béton » en les déposant devant la justice de son pays, seule capable d’en juger la pertinence.

La peur doit changer de camp. Le Gabon n’est plus celui des deals discrets, des protections croisées et des immunités de fait. La République appelle Opiangah. Le peuple attend qu’il réponde et qu’il s’arme de courage pour sortir de ses cachettes afin de démontrer à la face du monde son innocence, lui qui manie l’art avec maestria de faire retirer des plaintes à ses victimes, ou encore de les arroser de menaces ou d’argent pour qu’elles regardent ailleurs que sur le terrain judiciaire pour réclamer réparation.

Avec autant de talent pour se faire blanchir de tout soupçon, Hervé Patrick Opiangah devrait donc logiquement faire entendre sa « raison » à la justice. À moins qu’il ne reconnaisse de fait, par sa cavale, que son cas est hors du champ de la justice. Que lui, le super justiciable, a droit à un traitement de faveur. Il dit avoir fui pour se protéger d’un pays où il n’était pas en sécurité, mais veut « revenir » dans ce même pays alors que ses « comploteurs » n’ont pas été arrêtés ou mis hors jeu. De qui se moque-t-on alors ?

@info241.com
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