Rentrée solennelle : la Cour constitutionnelle gabonaise hors-la-loi depuis 5 mois !
Le Gabon est décidément un pays d’exception. Alors que le Centre gabonais des élections (CGE) continue allègrement de violer la loi en refusant toujours de faire élire les 8 députés manquant de l’Assemblée nationale, voilà que l’institution garante des lois, la Cour constitutionnelle, est surprise en flagrant délit de non-respect de la loi. En effet, la haute juridiction constitutionnelle a clairement oublié de se plier à la loi l’obligeant à organiser en janvier de chaque année sa rentrée solennelle. Un oubli qui a près de 5 mois d’existence !
La Cour constitutionnelle gabonaise respecte-t-elle encore les propres lois qui organisent son fonctionnement ? Alors que sa loi organique en son article 22 stipule que « l’audience solennelle de rentrée de la Cour constitutionnelle se tient le troisième jeudi du mois de janvier de chaque année », la cour présidée par la belle-mère d’Ali Bongo n’en a toujours pas cure.
Une vue des autres membres de la Cour constitutionnelle
Si l’on s’en tient à cette loi, Marie Madeleine Mborantsuo et ses 8 autres juges auraient dû organiser leur rentrée solennelle le 17 janvier ! Soit 5 mois de retard au compteur qui visiblement ne fait pas frémir la haute juridiction, encline à marteler le respect des textes réglementaires dans le pays. Un cordonnier qui ne sait toujours pas comment se chausser ! Le tout dans l’indifférence générale.
Cinq mois donc la haute cour s’est mise hors-la-loi de sa propre loi fondamentale qui organise les fondements de la République ! Parmi les causes évoquées de ce long retard, figure en bonne place la maladie et l’absence d’Ali Bongo. En effet, cette audience doit se tenir en sa présence. Malgré son retour au Gabon le 23 mars dernier, les choses ne semblent toujours pas bouger. L’indisponibilité temporaire créée par la Cour constitutionnelle pour excuser le président malade, explique-t-elle donc pourquoi cette audience n’ait pu se tenir avec le vice-président ?
Ali Bongo lors d’une précédente rentrée solennelle
Vice-président qu’elle avait autoriser à diriger des conseils des ministres mais n’a toujours pas le droit de représenter le président malade à une simple cérémonie protocolaire ? Il y a comme anguille sous roche ! Ne dit-on pas que les voies de la Cour constitutionnelle et ses interprétations controversées de notre loi fondamentale sont impénétrables ? En voici la parfaite illustration !
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