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Meurtre de Dorothée : le ministère de la Justice reconnaît des dysfonctionnements et réclame l’incarcération des évadés judiciaires

Meurtre de Dorothée : le ministère de la Justice reconnaît des dysfonctionnements et réclame l’incarcération des évadés judiciaires
Meurtre de Dorothée : le ministère de la Justice reconnaît des dysfonctionnements et réclame l’incarcération des évadés judiciaires © 2024 D.R./Info241

Alors que l’on croyait la justice gabonaise sur le chemin de la restauration, il n’en est rien. Plusieurs brebis galeuses continuent de la prendre en otage avec des décisions qui défient l’entendement et la compassion pour les victimes. C’est encore le cas du meurtre d’une jeune adolescente de 17 ans, tuée et violée par d’autres jeunes qui ont finalement été remis en liberté en décembre dernier. Face au tollé suscité par cette évasion judiciaire controversée, le ministre de la justice a réagi ce mardi en ordonnant le retour des indélicats en prison.

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Ce mardi 27 août, le ministère de la Justice du Gabon a publié un communiqué dénonçant une situation judiciaire préoccupante impliquant deux jeunes accusés de viol et de meurtre. Les nommés Siadous Rapono Erwan Bradyn et Nounamo Christ Anderson, âgés respectivement de 16 et 17 ans, avaient été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville après leur inculpation pour les faits survenus dans la nuit du 8 août 2023, au quartier Sociga, ayant coûté la vie à Michelle Dorothée Ngoua.

Le communiqué du ministère de la Justice, lu hier à la télévision publique

Comme l’a révélé hier Info241 sur la base des témoignages anonymes, ces deux individus avaient été libérés provisoirement. Une décision qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux. En réaction à cette libération, le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, a immédiatement ordonné au procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville de fournir un rapport détaillé sur « les circonstances de la libération des deux inculpés ».

Le rapport révèle que cette mesure de liberté provisoire avait été accordée le 22 décembre 2023 par le juge d’instruction, une décision qui a par la suite été contestée par le parquet de la République. Malgré cet appel, « la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville a confirmé, le 25 avril 2024, l’ordonnance de mise en liberté provisoire du juge d’instruction ».

Face à l’indignation publique et à la gravité des accusations portées contre les deux jeunes hommes qui avaient reconnus les faits, le ministre de la Justice a qualifié cette situation d’« intolérable et inacceptable ». Il a ordonné la réincarcération immédiate des deux individus et a instruit l’Inspection Générale des Services Judiciaires d’ouvrir une enquête pour « déterminer les responsabilités individuelles éventuelles, en vue de l’application stricte de mesures disciplinaires conséquentes ».

Ce communiqué dévoile les dysfonctionnements du système judiciaire où des bras longs continuent de faire leur loi. « Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, ne pouvant laisser perdurer cette situation, aussi intolérable qu’inacceptable, ordonne au Procureur Général de prendre toutes les dispositions légales pour l’incarcération immédiate des deux personnes incriminées », promet le communiqué. Sauf que l’un des évadés judiciaires se trouve déjà en France. Bon courage pour le ramener au Gabon !

@info241.com
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