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Jalil Bongo répond à Oligui Nguema : « Mon père n’est pas libre au Gabon ! »

Jalil Bongo répond à Oligui Nguema : « Mon père n’est pas libre au Gabon ! »
Jalil Bongo répond à Oligui Nguema : « Mon père n’est pas libre au Gabon ! » © 2025 D.R./Info241

Réagissant à l’interview de Brice Oligui Nguema, Jalil Bongo Ondimba, fils cadet d’Ali Bongo Ondimba et de Sylvia Bongo Valentin, a opposé un démenti formel aux propos tenus par le chef de l’État gabonais.

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«  J’ai été proche d’Omar Bongo Ondimba en ma qualité d’aide de camp. Je ne faisais que mon devoir républicain, mon devoir militaire. J’ai été commandant en chef de la Garde républicaine, oui, sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, et c’est aussi moi qui ai mis fin à ce régime. Ali Bongo Ondimba est chez lui, il est libre de ses mouvements (…) il n’est pas en résidence surveillée contrairement à ce que l’on peut raconter chaque jour dans les médias. Il est libre de tous ses mouvements, il est libre de venir en France se reposer, il est même libre d’aller à Londres rejoindre ses deux enfants   »,  a déclaré le général Brice Oligui Nguema lors d’une interview à TV5 Monde réalisée à Libreville.

L’interview accordée le 25 mars à TV5Monde

«   Il [Ali Bongo] a toujours lui et lui seul signé les documents officiels, notamment le décret nommant le Général Oligui Commandant en Chef de la Garde Républicaine.  »

Ces propos ont fait réagir publiquement Jalil Bongo Ondimba, le fils cadet d’Ali Bongo, qui a catégoriquement contesté les déclarations de Brice Oligui Nguema.  «  J’ai fait 10 mois de résidence surveillée aux côtés de mon père Ali Bongo et de mon frère Bilal Bongo. Nous n’avions ni moyens de communication ni le droit d’aller au-delà du portail de notre maison. Mon père n’est PAS libre  »   a-t-il commenté sur son compte X, anciennement Twitter, le 25 mars dernier avant d’ajouter ce 28 mars par le même canal : «  Pour être encore plus clair, mon père est en résidence surveillée et a interdiction de quitter sa maison depuis le 30 Août 2023. Je l’ai vu essayer de passer le portail à maintes reprises, mais à chaque fois les militaires lui barraient le passage de force. Mon père n’est pas allé “au zoo voir les lions ni les oiseaux” que les militaires lui ont volés. Il n’a même pas accès à un téléphone et jusqu’à aujourd’hui il n’a même pas le droit de parler avec nous, ses fils. Comme mon père l’a expliqué au Procureur, à la juge d’instruction et à l’avocat de l’Etat présents à son interrogatoire en janvier 2024 lorsque j’étais encore séquestré à ses côtés : mon père utilisait bien un cachet de sa main gauche au tout début de sa rééducation. Ce n’était pas un secret. Par ailleurs, il a toujours lui et lui seul signé les documents officiels, notamment le décret nommant le Général Oligui Commandant en Chef de la Garde Républicaine. Enfin il a lui-même signé le procès-verbal de cet interrogatoire de Janvier 2024, en présence des personnes susmentionnées et à l’agréable surprise de la juge d’instruction. Nous attendons toujours de voir un fameux document qu’il n’aurait pas signé et la preuve de ce que ma mère l’aurait signé à sa place ».

« Le coup d’État était donc bien prévu, peu importe le résultat des élections »

Présent à la résidence privée d’Ali Bongo la nuit du 30 août 2023, Jalil Bongo avait accordé un entretien exclusif à Info241 en février dernier, dans lequel il relatait le coup d’État qui avait renversé son père dans la nuit du 29 au 30 août 2023. «  Le 30 août 2023, vers 3h00 du matin, juste après l’annonce des résultats des élections présidentielles sur la chaîne nationale, des militaires de la Garde républicaine sont entrés au domicile de mes parents, où j’étais avec mon frère Bilal. Ils ont enlevé ma mère sous la menace des armes. J’ai alors insisté pour partir avec elle, tandis que Bilal est resté auprès de mon père. De toute évidence, le coup d’État était donc bien prévu, peu importe le résultat des élections, et beaucoup de personnes étaient au courant. Avec le recul, je comprends pourquoi un militaire avait pleuré devant moi cet après-midi du 29 août : il savait ce qui allait se passer  ».

Tortures et mauvais traitements infligés à Sylvia et Noureddin Bongo

Jalil Bongo a également confirmé les actes de torture et les mauvais traitements subis par sa mère et son frère. Il a expliqué que la seule fois où il avait vu sa mère et Noureddin, en mai 2024 au Palais Rénovation, ils lui étaient apparus émaciés et traumatisés. En les écoutant raconter ce qu’ils avaient enduré, il avait compris que les rumeurs étaient fondées. Il a également rappelé que ces actes de barbarie avaient été constatés par leurs avocats lors de leur unique visite à Noureddin et Sylvia, le 19 décembre 2024.

L’image de son frère attaché à une chaise pendant des jours, frappé, fouetté, électrocuté, étranglé, noyé sous les yeux de leur mère, elle-même ligotée et bâillonnée pour étouffer ses cris face à la torture répétée de son fils, le hante chaque jour.

Pour lui et sa famille, il s’agit d’une véritable course contre la montre pour obtenir leur libération, car ils craignent pour leur vie.

L’enquête avance

Rappelons que l’enquête judiciaire en cours en France sur ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Sylvia Bongo » progresse. Les deux juges d’instruction, désignés fin décembre 2024 par le pôle crimes contre l’humanité du Tribunal de Grande Instance de Paris ont commencé leurs auditions. Info241 avait révélé en exclusivité que cette procédure de la justice française vise des civils et des officiers de la Garde républicaine du Gabon, parmi lesquels figurent deux frères de Brice Oligui Nguema…

@info241.com
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