Gabon : Les députés adoptent en procédure d’urgence le nouveau statut particulier des greffiers

Bonne nouvelle pour les greffiers du Gabon qui avait initié en début d’année une grève d’envergure pour se faire entendre. Le projet de loi portant statut particulier des greffiers a été adopté ce mardi 17 juin à la majorité des députés de l’Assemblée nationale, au cours d’une séance plénière. Ce vote marque l’aboutissement d’un processus engagé depuis plusieurs mois pour répondre aux revendications des greffiers, longtemps laissés pour compte dans la hiérarchie judiciaire.

Défendu le 11 juin dernier par le ministre de la Justice, Séraphin Akure Davain, ce texte avait été examiné en amont et validé par la Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’Homme. Son adoption s’inscrit dans le cadre d’une procédure d’urgence, tant l’attente était forte au sein du corps des greffiers. Ce statut n’avait pas été révisé depuis son adoption en 1993, malgré les mutations du système judiciaire gabonais.
Le ministre de la Justice lors de son audition par la Commission des lois le 11 juin
A l’issue d’une assemblée générale le 9 janvier dernier, les greffiers avaient entamé une grève d’envergure, paralysant plusieurs juridictions du pays. Regroupés au sein du Syndicat national des greffiers du Gabon (Synagref) et du Syndicat des greffiers du Gabon (SGG), ils dénonçaient la manque de communication avec la tutelle sur leurs revendications. Leur mouvement avait finalement été suspendu après une médiation menée par le Médiateur de la République et une audience avec le président d’alors, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’adoption du nouveau statut représente ainsi une réponse concrète aux engagements pris par les autorités gabonaises durant cette crise. Dans les tribunes de l’Assemblée nationale, plusieurs représentants des greffiers ont salué une « avancée significative » et exprimé leur gratitude à l’endroit du gouvernement de transition. Ils espèrent désormais une mise en œuvre rapide et fidèle du nouveau cadre juridique.
La prochaine étape consistera à faire examiner le texte par le Sénat, en vue d’une adoption en des termes identiques. Une fois ce cap franchi, il reviendra au président de la République de promulguer la loi, ouvrant ainsi une nouvelle page pour les professionnels du greffe, au cœur du fonctionnement quotidien de la justice gabonaise.
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