Gouvernement Ossouka : une équipe fondée sur la géopolitique ou la compétence ?
Après la nomination du nouveau gouvernement gabonais dirigé par Rose Christiane Ossouka Raponda, une interrogation fuse l’esprit de l’opinion publique à savoir sur quelle idéologie politique a été construite cette équipe ? Entre géopolitique à la gabonaise basée sur la distribution des postes ministérielles par communauté linguistique ou provinces dévouées au régime Bongo-PDG ou compétence ?
La nomination du nouveau premier ministre obéit à la fameuse idée de géopolitique héritée des années 1960 qui laisse penser de nos jours que le poste du premier ministre appartient à la province de l’Estuaire en dehors du fait que pour la première fois, ce poste soit revenu à l’ethnie Myènè. En considérant cette idéologie politique qui a toujours été respectée par tous les présidents Bongo qui se sont succédés à la tête du Gabon, il semblerait que l’idéologie de la géopolitique made in Bongo-PDG ait été appliquée à ce niveau.
En revanche, en considérant les postes occupés par les membres du nouveau gouvernement, il ressort que sur une équipe composée de trente trois membres, 9 sont issus de la communauté Fang, 7 de la communauté linguistique Myènè, 3 des communautés Punu et Nzebi et un seul pour les autres communautés. Face à cette composition du nouveau gouvernement, l’opinion publique s’interroge sur la montée en puissance de la communauté Myènè qui occupe déjà les postes de chef du cabinet du président de la République et secrétaire général de la Présidence de la République.
La composition du nouveau gouvernement laisse donc croire que des considérations autres que celle de la géopolitique à la gabonaise ont motivé la composition du nouveau gouvernement. Au regard de plusieurs reconductions et des retours malgré les échecs répétés lors du magister de leur gestion ministérielle, quid du « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». En réalité, le pouvoir en place devrait une fois pour toutes rompre avec les vieilles pratiques de la géopolitique qui n’ont contribué qu’au sous-développement de notre pays. L’heure doit être désormais à la promotion par la compétence et non pas en fonction de ces considérations qui retardent le développement du pays.
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