Démolition

Futur flyover du PK12 : Des riverains déguerpis dénoncent l’absence de dédommagement

Futur flyover du PK12 : Des riverains déguerpis dénoncent l’absence de dédommagement
Futur flyover du PK12 : Des riverains déguerpis dénoncent l’absence de dédommagement © 2025 D.R./Info241

Ce mardi 9 décembre, le rond-point du PK12 à Libreville a été le point focal d’une vaste opération de déguerpissement. Les engins de démolition ont rasé boutiques, abris et constructions jugées « encombrantes » afin de libérer l’emprise nécessaire à la construction d’un futur flyover. Si l’objectif est de fluidifier la circulation, l’opération laisse un goût amer chez de nombreux habitants qui affirment avoir été délogés sans compensation.

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Une opération orchestrée sous haute tension

L’intervention, bien qu’annoncée, a été menée avec une rapidité qui a pris de court certains riverains. Dès les premières heures, la police, la municipalité, la SEEG et les équipes des Travaux publics ont convergé vers le rond-point, transformé en centre nerveux de l’opération.

Les gyrophares et l’agitation ont attiré une foule de curieux, mi-spectateurs, mi-victimes collatérales de cette action publique. Le décor s’est vite transformé : tôles arrachées, murs qui s’effondrent, câbles neutralisés, et commerces balayés en quelques minutes.

La logique du chantier contre la réalité sociale

Pour les autorités, il s’agit d’une nécessité absolue : libérer les lieux pour permettre la construction d’un pont destiné à fluidifier un axe saturé depuis des années. Pour beaucoup d’habitants, cependant, ce mardi restera surtout comme le jour où la pelle mécanique s’est invitée dans leur quotidien sans retour possible.

Comme lors de nombreuses opérations similaires, les réactions se mélangent. Si certains avaient déjà pris les devants et quitté les lieux à temps, d’autres, plus désemparés, affirment n’avoir reçu ni compensation, ni solution de relogement malgré les promesses d’accompagnement annoncées par les services publics.

Deux logiques

Le contraste est frappant : d’un côté, la logique d’un projet structurant pour la capitale ; de l’autre, des vies et des économies réduites à des décombres, soulevant la question du respect des droits des occupants informels.

Au-delà de la poussière et des ruines, une question reste suspendue : la modernisation urbaine peut-elle avancer sans laisser de côté les populations qui vivent au cœur des chantiers ? Le PK12 vient de tourner une page, mais les réponses attendues par les riverains sur le dédommagement, elles, demeurent entières.

@info241.com
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