La nouvelle est tombée ce lundi après-midi tel un couperet, l’un des monuments de la musique traditionnelle gabonaise, Vyckos Ekondo (72 ans), est décédé dans la nuit de dimanche à Casablanca au Maroc. Donné pour mort en juin dernier, le chanteur luttait contre la maladie qui avait obligé son évacuation au Maroc. Alors que l’on croyait la situation sous contrôle, le roi du Tandima est mort dans la nuit d’hier, a confirmé sa fille.
Vyckos Ekondo n’est plus ! L’annonce de sa disparition a été faite fait ce midi par sa fille Lauriane Ekondo, également chanteuse. « C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce le décès de notre père, Vyckos Ekondo, survenu dans la nuit d’hier à Casablanca, au Maroc », annoncé la fille du chanteur aux multiples succès.
La chanson culte « Bovenga ngoyi »
Né en 1951, Vyckos Ekondo est originaire de Mimongo (Ngounié, sud du Gabon). Il avait débuté sa carrière musicale à l’âge de 18 ans en 1969, fleurtant même avec la télé avec l’animation de l’émission « L’idole du dimanche » sur l’ancienne RTG. Le chanteur traditionnaliste est parvenu à créer le Tandima, un style de musical et une expression culturelle. Il est savant mélange de danses et de chants traditionnels du Gabon profond où l’homme et la nature sont en parfaite harmonie.
L’une des dernières œuvres du chanteur à succès
« L’originalité de ma musique tient à l’utilisation rationnelle des instruments traditionnels tels que le mongongo (arc musical), le ngombi (cithare) ; le mendzang me yekaba (Xylophone), sanza (languettes pincées), tamtam, sokè et bisanza (hochets et sonnailles), tchéghé (cloche de bois à deux faces), djaga (calebasse hochet) dans des compositions musicales enrichies par des instruments modernes », avait-il déclaré en mars 2022 dans une interview accordée à nos confrères de GabonClic.
Une playlist de ses meilleures chansons sur Apple Music
Le Tandima, créé en 1985, est un pas vers l’ouverture des us et coutumes du rite bwiti, des valeurs philosophiques, traditionnelles et initiatiques du Gabon. Un style musical qui a donné naissance à plusieurs albums et à de nombreuses chansons restées cultes. Parmi elles on peut citer « Lost voices » qui a donné son nom à l’album sorti en 2003. Ou encore les intemporels « Bovenga ngoyi » et « Ayuba » qui ont bercé plusieurs générations de Gabonais.
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