Durcissement

Coupure gênante au CHUL : Jeté en prison, Novelas Overmax immédiatement privé de visite !

Coupure gênante au CHUL : Jeté en prison, Novelas Overmax immédiatement privé de visite !
Coupure gênante au CHUL : Jeté en prison, Novelas Overmax immédiatement privé de visite ! © 2025 D.R./Info241

Un simple signal d’alarme transformé en crime d’État ? Depuis son incarcération le 5 février 2025, le lanceur d’alerte Fanuel Ikapi Mamboundou, alias Novelas Overmax, est non seulement privé de liberté, mais aussi de tout contact avec ses proches. Son tort ? Avoir révélé, via une vidéo devenue virale le 2 février, qu’une panne d’électricité de plus de 20 minutes avait plongé une partie du CHU de Libreville dans l’obscurité, mettant en lumière des dysfonctionnements criants.

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Depuis son placement sous mandat de dépôt, Novelas Overmax se retrouve dans un isolement total, rapporte ce mardi nos confrères de GabonReview . Malgré un permis de communiquer délivré par le tribunal, ses proches se heurtent à une interdiction stricte de visite. « Sa mère et d’autres proches ont tenté de le voir, permis en main, mais ils ont été refoulés », déplore Lionel Ella Engonga, président de SOS Prisonniers Gabon (SPG) cité par le média. La consigne serait claire : aucun contact avec l’extérieur pendant plusieurs jours.

Une justice qui enfonce le clou

L’affaire prend une tournure inquiétante. Au lieu d’enquêter sur les causes de la panne et les failles qu’elle révèle, les autorités gabonaises préfèrent criminaliser celui qui les a mises en lumière. Comble de l’absurde : avant son incarcération, une vidéo d’excuses "forcée" a été diffusée à la télévision publique, comme pour mieux justifier son arrestation.

Le jeune homme plus que jamais dans la tourmente judiciaire

En somme, bien qu’en garde à vue à la DGR, une équipe de tournage de Gabon 1ère a été autorisée à le filmer en train de visiter les installations de l’hôpital qu’il décriaient. Ce pour se rendre compte que l’hopital avait bien 8 groupes électrogènes dont un n’avait pas pris le relais après un énième délestage en règle de la SEEG, société d’Etat d’énergie, passée reine des délestages intempestifs depuis juillet dernier.

L’image de la justice en transition

L’avocat de Novelas Overmax choisi samedi par la famille, Me Jean-Paul Moumbembé, a déposé une requête de mise en liberté provisoire, mais la justice semble vouloir gagner du temps. La grève des magistrats risque de prolonger inutilement la détention de son client. « Rien ne justifie un tel acharnement », martèle-t-il. Pourtant, la situation reste figée, comme si l’objectif était de punir Novelas Overmax au-delà de toute rationalité judiciaire.

Cette répression brutale interroge : pourquoi enfermer et isoler un simple lanceur d’alerte ? Ce qui aurait pu être une simple procédure administrative devient une démonstration de force inquiétante. Au lieu de répondre aux préoccupations soulevées, le pouvoir cherche à éteindre la voix qui les a portées.

Un Gabon qui réprime au lieu de réformer

Si l’affaire devait prouver une chose, c’est que la justice gabonaise peine encore à garantir les libertés fondamentales. Cette incarcération aux allures de règlement de comptes illustre un malaise plus profond : une peur de la transparence et une incapacité à répondre efficacement aux crises.

Le silence imposé à Novelas Overmax ne fera que renforcer la colère de ceux qui luttent pour un Gabon plus juste. Son incarcération et l’interdiction de visite montrent que la dénonciation des dysfonctionnements publics reste une ligne rouge à ne pas franchir. Mais le régime pourra-t-il éternellement museler la vérité ?

@info241.com
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