Chassé par le CTRI, Gabriel Tchango reconnait les manquements à Port-Gentil et assume
Le « Tony Montana » gabonais, Gabriel Tchango, a été remplacé le vendredi 29 décembre par le délégué spécial, le Général Pierre Rizogo Rousselot. À la fin de son mandat, le maire sortant affirme « assumer sa part de responsabilité dans les manquements constatés ».
Pierre Rizogo Rousselot est officiellement devenu ce vendredi 29 déceembre le premier magistrat de la ville de Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime. Nommé par décret n°034 du 16 décembre du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), il a été installé dans son fauteuil de délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Port-Gentil par le ministre délégué auprès du président de la transition chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, Herman Immongault.
« Votre engagement pour la patrie est connu et votre dévouement pour la nation est reconnu. Il faut prendre la mesure des défis, enjeux et challenges », a souligné Herman Immongault. À ce poste, il a remplacé le maire PDG Gabriel Tchango, qui dirigeait la mairie de Port-Gentil d’une main de fer. Critiqué pour sa gestion partisane, il était qualifié d’incompétent, de « mal nécessaire » et d’"acheteur de paix" par certains agents qui attendaient le jour du changement.
Certains dénoncent une asphyxie professionnelle exercée par l’ancien maire de la cité pétrolière qui, pour tenir certains agents, n’avait de cesse d’offrir des Contrats à durée déterminée (CDD) aux Port-Gentillais. L’ancien maire de la commune de Port-Gentil, en poste d’avril 2019 à décembre 2023, se dit confiant que le choix du général d’armée Pierre Rizogo Rousselot est un choix « juste » des autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions.
Au-delà de ce qui précède, Gabriel Tchango a reconnu son « échec » à la fin de son mandat axé sur l’assainissement, l’amélioration des conditions de travail, les loisirs et la production touristique. Des projets pour lesquels les populations n’ont pas obtenu les résultats escomptés. « J’assume humblement ma part de responsabilité dans les manquements constatés, et je confie nos résultats à Dieu le Tout-Puissant et à l’histoire », confesse Gabriel Tchango.
Parmi les nombreuses missions dont il avait la charge, Gabriel Tchango, le « Tony Montana » gabonais, se félicite d’avoir mis en avant une action permettant la prise de conscience des Port-Gentillais à travers le « vivre-ensemble dans un environnement sain ». Une ébauche qui a donné naissance à « Port-Gentil ville propre, Port-Gentil ville prospère (POG2VP) ». Cette vision « irréalisable » était censée emmener ses agents à travers les quatre arrondissements à lutter drastiquement contre les actes inciviques des riverains.
Annoncé en grande pompe un mardi 14 mai 2019 dans la salle des réunions de l’hôtel devant les opérateurs économiques, les employés et les partenaires sociaux, ce projet ambitieux n’était qu’un effet de communication, car la capitale économique est plongée dans l’insalubrité, confrontée aux inondations, aux manques de routes secondaires, et bien d’autres. « Nous avons avec finesse œuvré et relevé ces défis malgré l’étroitesse de nos budgets et deux ans de Covid-19. Je n’ai ménagé aucun effort, mon équipe et moi, pour mériter la confiance des plus hautes autorités de la République, et celle des populations de Port-Gentil », s’est justifié le maire sortant Gabriel Tchango.
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