Prévention

Agir pour le Gabon sonne toujours l’alarme après 27 ans de lutte contre l’alcool et le tabac

Agir pour le Gabon sonne toujours l’alarme après 27 ans de lutte contre l’alcool et le tabac
Agir pour le Gabon sonne toujours l’alarme après 27 ans de lutte contre l’alcool et le tabac © 2025 D.R./Info241

Depuis près de trois décennies, l’ONG Agir pour le Gabon se tient en première ligne du combat contre les ravages de l’alcoolisme et du tabagisme. À l’occasion de la 27ᵉ édition de la Journée nationale sans alcool et sans tabac, célébrée ce jeudi, l’organisation a de nouveau réaffirmé son engagement à sensibiliser, informer et prévenir, malgré le manque de soutien institutionnel.

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Fondée par le Dr Alphonse Louma Eyougha , l’ONG s’est imposée au fil des ans comme une véritable sentinelle de la santé publique, menant un combat de longue haleine contre des fléaux qui touchent de plus en plus la jeunesse gabonaise. D’où la commémoration du 27ᵉ anniversaire de la Journée nationale sans alcool et sans tabac, le jeudi 6 novembre dernier.

plaidoyer et mesures concrètes
« Depuis 27 ans, nous parlons, nous alertons, nous sensibilisons. Et malgré le peu de moyens, nous refusons d’abandonner », a déclaré le président d’Agir pour le Gabon. Lors de la cérémonie commémorative, le Dr Louma a formulé plusieurs propositions fortes : régulation stricte des débits de boisson, hausse du prix de l’alcool, interdiction effective de la vente aux mineurs, contrôles routiers par alcootests, et application rigoureuse de la loi anti-tabac, notamment l’interdiction de la vente à l’unité.

« Quand on vend une bière moins chère que l’eau, on encourage la dépendance », a-t-il dénoncé. « L’alcool et le tabac sont des drogues au même titre que la cocaïne ou le cannabis. Il faut que l’État prenne ses responsabilités ».

Actions citoyennes, moyens limités

Sans financement ni reconnaissance d’utilité publique, Agir pour le Gabon continue pourtant d’œuvrer sur le terrain, portée par la seule conviction de ses membres. « Nous ne bénéficions d’aucune aide, mais nous avançons avec foi et détermination. Si une seule personne échappe à l’alcool ou au tabac grâce à nous, c’est une victoire » a souligné Michel Ongoundou Loundah, secrétaire général de l’ONG.

Cette année, l’organisation a choisi d’élargir son message en soulignant le lien entre consommation de substances et violences scolaires. Selon ses responsables, de nombreux cas d’agressions entre élèves seraient liés à la consommation précoce d’alcool à proximité des établissements. « Tant que les bars resteront collés aux écoles, nos enfants continueront d’être exposés », a déploré M. Ongoundou.

Appel à la reconnaissance nationale

Après plus de vingt ans d’efforts, Agir pour le Gabon réclame aujourd’hui une reconnaissance officielle à la hauteur de son engagement. « Nous ne cherchons pas des honneurs, mais des moyens pour mieux protéger nos jeunes. Être reconnu d’utilité publique nous permettrait de renforcer nos actions sur tout le territoire », a insisté le vice-président de l’organisation.

Portée par une foi inébranlable dans sa mission, Agir pour le Gabon ne compte pas relâcher la pression. Symbole de persévérance et d’abnégation, l’ONG demeure un modèle d’engagement citoyen dans la lutte contre les addictions au Gabon, prouvant qu’avec la volonté et la constance, même les plus modestes moyens peuvent produire de grands résultats.

@info241.com
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