Affaire Opiangah : Viol et inceste, atteinte à sureté du Gabon... les lourds griefs pesant sur HPO en cavale !
Alors que l’ancien ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah (HPO), demeure introuvable depuis le 20 novembre soit depuis 3 semaines, le procureur de la république près du tribunal a enfin pris la parole ce vendredi pour éclairer l’opinion sur les charges pesant contre ce fugitif. HPO est ainsi poursuivi pour les faits de viol et d’inceste commis sur sa propre fille mais désormais pour atteinte à la sureté de l’Etat. Le procureur n’a cependant pas décerné contre l’intéressé un mandat d’arrêt international, preuve que le fugitif serait toujours dans le pays.
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Le procureur de la République de Libreville, Bruno Obiang Mvé, a révélé le 13 décembre, les détails des poursuites engagées contre Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines de la transition, accusé de viol et d’inceste sur sa fille commune avec son ex-compagne B.L.. Ces accusations qui a obligé l’homme d’affaire à prendre la fuite, font suite à une plainte déposée le 14 novembre par son ex-femme à Libreville.
Les faits et les premières mesures
Celle-ci a déposé plainte au parquet de la République, dénonçant des faits de viol et d’inceste présumés commis par H.P.O sur leur fille, O.M.E. Ces infractions, prévues et punies par les articles 256, 259 et 261-7 du Code pénal gabonais, ont conduit le ministère public à ouvrir immédiatement une enquête. Les officiers de police judiciaire ont adressé une convocation à Hervé Patrick Opiangah pour qu’il s’explique.
L’ancien proche d’Ali Bongo désormais dans la tourmente
Cependant, le 20 novembre 2024, l’intéressé n’a pas répondu à la convocation, choisissant d’envoyer ses avocats à sa place. Face à la gravité des faits reprochés, le parquet a ordonné des recherches en vue de son interpellation et mené des perquisitions simultanées dans ses propriétés situées à Tahiti et à Razel.
Découvertes lors des perquisitions
Les perquisitions ont permis de découvrir une somme de 179 645 449 francs CFA, ainsi que des documents jugés potentiellement compromettants pour la sûreté de l’État. Ces éléments ont été saisis et versés au Trésor public. Par ailleurs, des montres et bijoux de grande valeur ont également été récupérés. Aucune maison n’a été scellée et aucun enfant n’a été expulsé des lieux. Les clés des domiciles concernés ont été confiées à son fils, Ali Ben Opiangah.
Une cavale de près d’un mois
Le 25 novembre 2024, le dossier relatif aux accusations de viol et d’inceste a été déféré au parquet. Une information judiciaire a été ouverte contre Hervé Patrick Opiangah, qui reste en fuite. Une enquête parallèle a été lancée concernant les documents saisis susceptibles de compromettre les intérêts fondamentaux de la nation. Ces investigations sont toujours en cours, selon le procureur Bruno Obiang Mvé.
Position des autorités
Face à la gravité de l’affaire, le ministère public a rappelé son engagement à garantir la justice tout en respectant les droits des parties concernées. Le procureur a insisté sur la transparence des procédures et la rigueur des enquêtes menées. Cette affaire suscite une vive émotion au sein de l’opinion publique, en raison du statut de l’accusé et de la nature des accusations portées contre lui. L’évolution de l’enquête sera scrutée de près, tant par les médias que par la société civile, soucieuse de voir cette affaire traitée avec impartialité et diligence.
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