Après 10 mois de cavale et de défiance, l’ex fugitif Opiangah de retour au Gabon en star des affaires !

Décidément, Hervé Patrick Opiangah aura fini par gagner son pari contre la justice gabonaise. Dix mois de cavale sans le moindre mandat d’arrêt international, et voilà l’ancien ministre des Mines de la transition qui réapparaît ce lundi 15 septembre à Libreville comme si de rien n’était. Exit les lourdes accusations de viol sur la fille de son ex-femme, exit le bras d’honneur adressé aux juges : le fils prodigue de Mounana refait surface, tout sourire, devant caméras et photographes.

Pour rappel, l’homme d’affaires avait disparu des radars depuis le 20 novembre 2024, refusant de répondre à une convocation judiciaire. S’estimant innocent mais « menacé », il avait préféré l’ombre des cachettes aux bancs des tribunaux, allant jusqu’à interpeller publiquement le président Brice Clotaire Oligui Nguema, qu’il accusait pourtant de cabale politique. Une fuite savamment orchestrée, entretenue par ses relais médiatiques, qui en ont fait une véritable croisade contre une justice jugée partiale.
Un fugitif nommé HPO
Pourtant, les poursuites avaient suivi leur cours : recevables en première instance, confirmées en appel, puis transmises à la Cour de cassation en juin dernier. Et puis, silence radio. Soit la haute juridiction a miraculeusement balayé les charges, soit un arrangement discret a fait glisser le dossier sous le tapis. Quoi qu’il en soit, le résultat est le même : Opiangah est aujourd’hui blanchi, libre et désormais bien décidé à reprendre sa carrière d’homme d’affaires.
L’ancien ministre fugitif posant hier avec ses employés lors de l’inauguration d’une usine de chips
Car non content de réapparaître publiquement, l’ex-fugitif s’affiche en soutien aux autorités gabonaises dans leur décision de suspendre l’importation des produits avicoles. À Meyang, près de Ntoum, il promet de tripler la production d’œufs de sa société, la Société gabonaise de développement agricole (SOGADA), d’ici janvier 2026. Une résurrection économique qui enterre, du même coup, ses ennuis judiciaires.
Un retour en force
Le plus ironique reste sans doute le silence de ses anciens soutiens médiatiques, autrefois prompts à publier chaque semaine des appels à sa libération. Aujourd’hui muets, ils assistent au retour fracassant de celui qui, empêché de concourir aux législatives et locales de septembre et octobre, retrouve malgré tout la grande scène politique. Président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), Opiangah peut se vanter d’avoir plié une justice qu’il a toujours décriée comme dépendante.
Grace à une justice gabonais devenue curieuse très expéditive pour lui, lente et impitoyable pour les autres, ses coups de pression tant nationaux qu’internationaux l’on finalement servis. Comme une démonstration cinglante que, dans ce Gabon désormais en mode Ve République, seuls les plus fortunés peuvent encore transformer la justice et leurs procès en marchepied vers la réhabilitation. Voici ce qui s’appelle faire une HPO ! Une jurisprudence qui va désormais faire date ou pas !
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