Un gabonais de 27 ans écroué après avoir ouvert au tonfa le crane d’un jeune qui injuriait ses proches

Se faire justice soit même peut avoir de lourdes conséquences surtout quand on a soi même pris beaucoup d’alcool. Un jeune gabonais de 27 ans, Aliou Bouka croupit depuis ce mercredi à la prison centrale de Port-Gentil. Voulant s’interposer entre deux motocyclistes qui importunaient verbalement sa petite amie et sa soeur, il s’est rendu coupable de coups et blessures volontaires à l’aide d’une matraquage de type tonfa sur l’un des deux motocyclistes qui après avoir été conduit dans une structure hospitalière de la capitale gabonaise a saisi la justice.

Des injures proférées contre sa copine et sa soeur
Les faits se sont déroulés derrière la station de pompage d’eau, au lieu-dit Tournant SEEG, au terminus dit « fin goudron » chez Pouboua. En fin de semaine dernière, alors qu’il partait prendre sa grande sœur et sa concubine après le boulot, deux individus inconnus de sieur Aliou Bouka circulaient sur leurs motos en s’avançant vers les deux dames précitées. La petite amie voulant éviter les deux bikers, a même serré la chaussée côté gauche.
L’arme utilisée par le mini-justicier
« C’est alors que ma sœur et ma copine ont fait comprendre aux jeunes pourquoi ils insistaient. C’est comme ça qu’elles sont descendues sur la latérite. Un des deux gars les a traitées de prostituées et moi, en ce moment, j’étais derrière chez un frère qui fait du gardiennage », se rappelle-t-il. Fumant une cigarette avec son pote, Aliou Bouka constate, assis sur un tabouret, que les jeunes n’avaient de cesse de diriger leurs provocations vers sa copine et sa sœur, ce qui va considérablement l’irriter.
Des blessures graves pour l’un des bikers
Dans un état second, ce jeune Gabonais, la vingtaine d’années révolue, va se munir d’une arme blanche et se diriger vers l’un des motocyclistes, à qui il va administrer un coup vif sur la tête. Le ciboulot ouvert, la victime a immédiatement été conduite auprès d’une structure sanitaire afin d’y recevoir des soins médicaux appropriés à la suite de cette rixe. « J’avais un peu bu mon vin ce jour-là, donc j’ai pris un tonfa des deux que mon ami avait et je suis directement allé vers celui qui voulait emmerder ma copine. Il avait le dos tourné et c’est alors que je lui ai frappé ça à la tête vu qu’il partait vers ma petite amie. Ça lui a déchiré la tête », se souvient Bouka Aliou, le présumé auteur.
Une autre vue des blessures infligées à la désormais victime
Ne se reprochant rien, Bouka Aliou vivait tranquillement sa vie sans savoir que, deux jours après l’acte odieux, sa victime avait introduit une plainte auprès de l’antenne provinciale de la Police judiciaire pour coups et blessures volontaires (CBV). Interrogé dans le cadre de l’enquête préliminaire, il a précisé ne pas être un bandit avant de regretter son forfait. « L’acte que j’ai commis n’est pas un bon acte. Mais c’est parce qu’il a insulté ma mère et qu’il voulait s’en prendre à ma petite amie que j’ai agi ainsi. Je ne sais pas ce qui m’a pris et j’étais bourré dans mon vin », se justifie le présumé accusé.
La case judiciaire
Quatre jours après cette altercation, le mis en cause a été interpellé par les officiers de police judiciaire. Présenté devant la presse, Bouka Aliou n’a pas un seul moment nié les faits qui pèsent sur lui. « J’ai tapé juste un seul coup et la matraque s’est cassée. Après, j’ai fui parce que même le taxi qui était garé voulait s’en prendre à moi. Apparemment, ils n’étaient pas seuls », conclut-il. En attendant son procès criminel, il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Port-Gentil, le mercredi 20 août dernier en début d’après-midi.
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