Le CHR de Port-Gentil se mobilise pour une meilleure prise en charge du diabète de type 2

Du 16 au 18 juillet, le Centre hospitalier régional (CHR) de N’tchengué organise un séminaire de renforcement des capacités de son personnel, axé sur le thème : « La prise en charge du diabète de type 2 et protocole thérapeutique ». Objectif : améliorer la qualité des soins, prévenir la maladie et sensibiliser à ses enjeux sanitaires majeurs dans l’Ogooué-Maritime.

Depuis deux ans, l’établissement mène un combat pour des soins de qualité à des coûts accessibles. Cette session de trois jours permettra aux professionnels de santé de se mettre à jour sur les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques. Elle vise aussi à favoriser le partage d’expériences et à renforcer la collaboration entre acteurs du secteur. « Le ministre de la Santé que je représente met tout en œuvre pour améliorer les soins de santé dans notre pays », a souligné Raïssa Goulengou Ngouessy-Johnson, directrice régionale de la Santé maritime.
Des échanges pour renforcer les compétences
L’ouverture du séminaire a donné lieu à une série d’interventions d’experts portant sur les complications du diabète, ses causes et ses traitements. Divers aspects ont été abordés : recherche, prévention, traitement et gestion quotidienne. « C’est pour permettre à notre personnel de s’abreuver des connaissances actuelles au niveau mondial. La formation continue est indispensable », a déclaré le directeur général du CHR de N’tchengué, le Dr Jonas Mboumba.
Une vue des conférenciers
Cette rencontre permettra aussi de faire avancer la réflexion autour du diabète de type 2 (DT2), une maladie chronique en constante progression. L’enjeu est de taille : renforcer les capacités du personnel médical pour garantir une meilleure prise en charge des patients et améliorer leurs conditions de vie.
Une maladie silencieuse mais redoutable
Le diabète de type 2, aussi appelé diabète non insulinodépendant ou diabète gras, touche principalement les personnes de plus de 40 ans, notamment en situation de surpoids ou menant une vie sédentaire. Ses complications peuvent être graves : atteintes cardiaques, vasculaires, rénales ou nerveuses. Bien que les personnes atteintes sécrètent encore de l’insuline, celle-ci agit moins efficacement, forçant le pancréas à en produire davantage… jusqu’à l’épuisement.
Une vue du public
« Le diabète de type 2 est une maladie chronique, incurable, qui nécessite un suivi à vie et un équilibre alimentaire strict », explique la Dr Yoléne Trycia Pambo Moumba, endocrinologue diabétologue. La spécialiste précise que cette affection représente à elle seule 90 % des cas de diabète après 60 ans dans le monde.
Des signes à ne pas négliger
Parmi les symptômes les plus fréquents : la soif excessive, une envie fréquente d’uriner, une perte de poids inexpliquée. « Ce sont des signes d’alerte. Il faut consulter rapidement et faire une glycémie », recommande la Dr Pambo Moumba. La prévention reste le meilleur rempart : alimentation équilibrée, réduction des sucres, activité physique régulière et hygiène de vie saine.
La salle
Au Gabon, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 10 % la proportion de la population touchée par le diabète. Un chiffre en constante augmentation. « À chaque consultation, nous découvrons au moins un nouveau cas de diabète », alerte la spécialiste.
Des actions concrètes pour sensibiliser
Pour joindre les actes à la parole, le CHR de Port-Gentil prévoit une grande opération de dépistage gratuit du diabète et de l’hypertension artérielle dès ce jeudi 17 juillet. Cette campagne de santé publique s’inscrit dans la volonté de renforcer la sensibilisation auprès des populations locales et de favoriser un diagnostic précoce.
Le séminaire de N’tchengué se présente ainsi comme un moment clé dans la lutte contre le diabète de type 2 au Gabon. Il rappelle l’importance d’une mobilisation collective pour faire face à une maladie aux conséquences sociales, sanitaires et économiques majeures.
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