Fégahand : Réélection sans gloire de Sylvain Florient Pangou Mbembo pour un second mandat

Sans surprise, Sylvain Florient Pangou Mbembo a été reconduit ce samedi 2 août, à la tête de la Fédération gabonaise de handball (Fégahand) pour un 2e mandat de quatre ans. Mais cette réélection tient moins du plébiscite que d’un passage en force. Candidat unique après le rejet la veille de la candidature de l’ancienne ministre des Sports, Nicole Christiane Asselé, le président sortant n’a récolté que 32 voix sur 53, soit 60,37 % des suffrages exprimés. Un résultat qui met crûment en lumière le malaise qui traverse la discipline.

Le rejet jeudi de la candidature de Nicole Asselé par la commission électorale continue de faire grincer des dents. Officiellement, l’ancienne patronne du Sport national n’aurait pas fourni certaines pièces exigées, notamment une autorisation du ministère de la Défense nationale dont elle dépend administrativement. Officieusement, plusieurs voix dénoncent une éviction politique, orchestrée pour baliser la route au président sortant.
L’installation du président à l’issue de l’assemblée générale
« Je ne vois pas ce résultat comme une défaite de sa part. On a l’esprit du fair-play. Le hand-ball, c’est l’affaire de nous tous », a indiqué satisfait samedi le nouveau patron réélu. Malgré l’absence de concurrence, le score obtenu par Sylvain Pangou en dit long. Près de 40 % des votants se sont abstenus ou ont voté blanc, manifestant ainsi leur désapprobation. Une défiance inédite dans une élection sans adversaire, qui reflète les divisions internes et le désenchantement d’une partie de la communauté du handball gabonais.
Les arguments de la rivale écartée du scrutin
D’autant que cette réélection survient dans un climat tendu, marqué par l’absence de compétitions régulières et de résultats probants à l’international. Sylvain Pangou Mbembo a tenté de minimiser la portée de cette fracture. « Notre réélection ne souffre d’aucune contestation. Nous comptons sur notre dynamisme pour réaliser nos projets », a-t-il déclaré. Sauf contestation, il y a. La candidature écartée a promis samedi de saisir la Confédération africaine de handball (CAHB) et un Tribunal arbitral du Sport (TAS) pour invalider le scrutin.
La Fédération entre ainsi dans un cycle incertain, où la légitimité de ses dirigeants est affaiblie, et la confiance des acteurs ébranlée. À trois ans des prochains grands rendez-vous continentaux, l’enjeu ne sera pas seulement de remporter des compétitions, mais surtout de recoller les morceaux d’une maison fragilisée par les querelles et les exclusions. Pour Sylvain Pangou, l’heure n’est plus à la célébration, mais à la reconquête.
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