Le déni de démocratie d’Ali Bongo et ses fanatisés fait du Gabon une poudrière
La crise post-électorale prend une autre tournure en terre gabonaise. Pendant que le président controversé Ali Bongo et les nostalgiques du système Bongo-PDG au pouvoir depuis 1968 s’emploient par les moyens dictatoriaux à régner au sommet de l’Etat malgré l’expression du suffrage universel, le Gabon s’engouffre dans un chaos. Pour cause un énième déni de démocratie lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016 et une mauvaise gouvernance criarde devenue la marque de fabrique d’une ploutocratie au pouvoir, dans un pays qui regorge des richesses et un sous-sol inestimables et qui a tout pour réussir. Simplement parce que les principes fondateurs de la Constitution de la République gabonaise sont foulés au sol depuis 50 ans.
Ali Bongo et ses troubadours en l’occurrence Alain-Claude Billie-By-Nzé, Pacôme Moubelet Moubeya, Blaise Louembé, Simon Ntoutoume Emane et Ali Akbar Onanga Y’Obégué, sans oublier les hommes de mains Hervé Opiangha, Frédéric Bongo, le Général Kouna, le colonel major Arsène Emvahou , Eric Moussavou (Police), Marie Madeleine Mbourantsuo, ou pour ne citer que ses "agents zélés du président" s’arc-boutent au pouvoir malgré l’expression du suffrage universel qui a rejeté une gouvernance marquée par des détournements colossaux des deniers du Trésor public gabonais.
Ils sont tous comptables et coupables d’un programme politique basé sur des maquettes hautes définitions, des chantiers à gros sous inachevés, des choix de projets médiatiques, de divertissements dont les coûts sont faramineux, et des promesses saupoudrées. Pour quels résultats : l’explosion du chômage, l’aggravation de la pauvreté et de la fracture sociale, les pillages abusifs des fonds publics, des maux amplifiés par une arrogance et une défiance des aspirations citoyennes qui ont fait le lit d’une crise sociale et économique généralisées.
Mais il faut indiquer à ces clones machiavéliques qui incarnent la dictature gabonaise vomie radicalement par le peuple que le Gabon est une souveraineté nationale unie et indivisible. Malgré leur exaltation passionnée à Ali Bongo et aux délices du pouvoir présidentiel, ils sont tous passibles de poursuites judiciaires pour avoir été des acteurs clés des massacres des Gabonais et Gabonaises dans la nuit du 31 août jusqu’au 02 septembre 2016. L’histoire le retiendra. Ils sont tous des acteurs principaux de ce sempiternel déni de démocratie perpétué par Ali et ses fanatiques.
Faut-t-il le rappeler à ses sulfureux individus et à leur maître « élève médiocre », le préambule de la Constitution gabonaise qui stipule que : « Le Peuple gabonais, conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant l’Histoire, animé de la volonté d’assurer son indépendance et son unité nationale, d’organiser la vie commune d’après les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie pluraliste, de la justice sociale et de la légalité républicaine ».
Mais aussi, que le Peuple gabonais : « affirme solennellement son attachement aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales tels qu’ils résultent de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, consacrés par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981 et par la Charte nationale des libertés de 1990 » . C’est pourquoi, poursuit le préambule de la Loi fondamentale gabonaise, le Peuple gabonais « proclame solennellement son attachement à ses valeurs sociales profondes et traditionnelles, à son patrimoine culturel, matériel et spirituel, au respect des libertés, des droits et des devoirs du citoyen. En vertu de ces principes et de celui de la souveraineté des peuples, il adopte la présente Constitution ».
Les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie pluraliste, de la justice sociale et de la légalité républicaine sont inscris dans le marbre de notre Constitution. Ils sont l’âme et l’esprit qui constituent le devoir républicain du Peuple Gabonais. Et qu’aucun Gabonais peu importe sa colossale richesse, sa position proche du pouvoir ne peut effacer dans la mémoire citoyenne gabonaise cette envie d’alternance démocratique pacifique. Le temps nous le dira, l’accélérateur de ce désir patriotique et républicain est au firmament. Car, le déni de démocratie réalisé à chaque élection présidentielle depuis 1993 et durant tous les rendez-vous électoraux locaux et législatives au cours des 50 dernières années par le système Bongo-PDG et accentué en 2009 et en 2016 par Ali Bongo et ses affidés au Gabon ne peut perdurer en aucun cas. Les Gabonais ont une âme de Liberté et ils ne l’accepterons plus jamais trop longtemps.
L’article premier de la Constitution de la République gabonaise reconnaît et garantit les droits inviolables et imprescriptibles de l’Homme, qui lient obligatoirement les pouvoirs publics. Dès lors, « chaque citoyen a droit au libre développement de sa personnalité, dans le respect des droits d’autrui et de l’ordre public. Nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement ». Aucun Gabonais fut-il d’obédience de l’opposition n’a le droit de vivre une torture pour ses opinions. Or c’est le cas aujourd’hui sous Ali Bongo. Présentement au Gabon, c’est le règne d’une « République bananière et meurtrière » qui ne respecte pas les dispositions éclairées des droits de l’homme et des libertés publiques.
De nos jours, les assassinats barbares, les arrestations arbitraires, les tortures dans des prisons, les actes de vandalisme contre les opposants, les humiliations et poursuites judiciaires pour avoir exprimé une opinion contraire au régime controversé d’Ali Bongo sont légion. L’expression de la souveraineté nationale du peuple est indispensable malgré l’accaparement des richesses, malgré le pillage des deniers publics de l’Etat, malgré la manipulation des forces armées. Toute dictature a une fin et les acteurs principaux de cette autocratie suivant toutes les chaînes de responsabilité répondront chacun de leurs actes devant la Loi.
Concernant sa souveraineté, nous renseigne la Constitution, le Gabon est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Il affirme la séparation de l’État et des religions et reconnaît toutes les croyances, sous réserve du respect de l’ordre public. La République gabonaise assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion. Force est de constater que le Gabon est une poudrière que seule une médiation internationale, seul le bon sens des tenanciers des intérêts économiques de la France et d’autres pays occidentaux pourront freiner l’explosion étant donné que la prise de conscience d’Ali Bongo Ondimba et ses illuminés invertébrés ont la soif du pouvoir. La fin du déni de démocratie ne verra le jour qu’après une contestation citoyenne constante et un soulèvement populaire national qui sera réprimée dans le sang. Pour quelle finalité ?
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