Gabon : Une grève générale menace de paralyser le secteur pétrolier d’ici au 21 mars

Le secteur pétrolier gabonais pourrait être frappé par un mouvement social d’ampleur dans les prochains jours. L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) brandit la menace d’une grève générale si les négociations avec l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA) et le gouvernement n’aboutissent pas d’ici au 21 mars 2025. Les employés de BW Energy et BW Offshore ont décidé d’entrer en grève après l’assemblée générale décisionnelle du 13 mars 2025, selon un communiqué de l’ONEP. Ils exigent une meilleure revalorisation de leurs conditions salariales et de travail.

Au Gabon, la situation reste tendue dans le secteur pétrolier. Cette grève fait suite au refus systématique des dirigeants de répondre aux revendications des employés. Le mouvement de contestation concernera les sites de Mabomo et d’Adolo, ainsi que les bureaux de Port-Gentil et de Libreville. Ces derniers pourraient connaître une paralysie sans précédent, ce qui fragiliserait les activités de la filiale gabonaise de Panoro Energy, opérateur du permis Dussafu.
Un risque économique majeur
L’annonce de cette grogne intervient alors que la compagnie pétrolière et ses partenaires ont récemment révélé une découverte pétrolière majeure sur le prospect Bourdon, situé à seulement 15 kilomètres du FPSO BW Adolo. Ce gisement, contenant une colonne d’hydrocarbures de 45 mètres, est l’une des plus importantes découvertes réalisées sur Dussafu. Si cette annonce renforce la position de l’entreprise sur le marché national et international, elle met également en lumière les inégalités entre la rentabilité croissante de l’entreprise et les revendications des employés.
Une vue du site offshore de Mabomo de l’entreprise
Les répercussions de la grève pourraient être considérables. Détenant près d’une dizaine de forages sur le site de Dussafu, l’opérateur pétrolier mise sur une accélération de son exploitation pour accroître sa rentabilité. Une baisse d’activité due à la grève pourrait entraîner des pertes financières importantes, mettant sous pression la direction de BW Energy. Les employés, quant à eux, restent déterminés, estimant que leur contribution au succès de la compagnie doit être justement reconnue et valorisée.
Une menace de blocage total du secteur
Ce mouvement de protestation s’inscrit dans un contexte de mécontentement général dans le secteur pétrolier gabonais. Par sa note, l’ONEP menace d’un mouvement d’ampleur nationale si les discussions avec l’UPEGA et le gouvernement n’aboutissent pas d’ici le 21 mars 2025. Le risque d’un blocage économique est imminent, une situation qui pourrait sérieusement fragiliser les exportations de gaz naturel. Cette pression accrue met les autorités compétentes face à l’urgence d’une solution pour éviter une crise aux conséquences lourdes.
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