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CEMAC : Denis Sassou-Nguesso prend les rênes de l’institution économique sous-régionale

CEMAC : Denis Sassou-Nguesso prend les rênes de l’institution économique sous-régionale
CEMAC : Denis Sassou-Nguesso prend les rênes de l’institution économique sous-régionale © 2025 D.R./Info241

Réunis à Bangui du 9 au 10 septembre, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont confié la présidence tournante de l’organisation au Congolais Denis Sassou-Nguesso. Il succède au Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, qui a dirigé la CEMAC pendant deux années marquées par des défis économiques et sécuritaires persistants.

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Cette 16ᵉ session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, initialement prévue le 9 août et reportée pour des raisons d’agenda, s’est finalement tenue ce 10 septembre 2025. Le sommet a réuni les six dirigeants autour d’une ambition commune : renforcer l’intégration économique et la solidarité sous-régionale.

 Une cérémonie marquée par la solennité

Débout avec détermination et fierté, les six chefs d’État et l’assistance ont entonné l’hymne de la CEMAC avant la cérémonie de passation. Tout sourire, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a transmis le flambeau, symbolisé par un drapeau jaune, à son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso.

Dans son allocution, Touadéra a rappelé les atouts de la sous-région : « Notre sous-région CEMAC est une terre d’opportunité qui peut aider le monde à renouer avec la croissance  », a-t-il affirmé. Il a insisté sur la nécessité de faire face collectivement au chômage, à la pauvreté, à la dette et aux effets du changement climatique.

 Le bilan de Touadéra

Durant ses deux années de présidence, le dirigeant centrafricain a placé la coopération sécuritaire et la stabilité institutionnelle au cœur de son mandat. Dans un contexte régional difficile, il a cherché à maintenir la cohésion entre des États confrontés à des crises internes persistantes.

Touadéra a également mis en avant le rôle central des ressources minières et naturelles de la sous-région. Pour lui, la CEMAC doit devenir un acteur majeur de la dynamique de croissance mondiale, en transformant ses richesses en véritables leviers de développement durable.

 Les priorités de Sassou-Nguesso

Prenant la parole, Denis Sassou-Nguesso a affiché sa volonté de renforcer l’intégration économique et politique des six pays membres : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad. « Je peux vous assurer que nous nous sommes engagés en politique sur le thème du panafricanisme, de la libération de l’Afrique, du développement tout court  », a-t-il lancé.

Le président congolais a annoncé la mise en place d’un mécanisme efficace pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens. Selon lui, cette mesure est une étape indispensable pour bâtir une véritable solidarité régionale et stimuler le commerce intra-communautaire.

 Une organisation face à ses défis

Créée en 1994, la CEMAC reste confrontée à des difficultés structurelles : croissance fragile, endettement élevé, lente intégration régionale, instabilité sécuritaire et gouvernance critiquée. Autant de freins qui limitent encore son poids dans le concert des organisations africaines.

Mais pour Denis Sassou-Nguesso, ces obstacles représentent surtout des opportunités de réformes. Les chefs d’État réunis à Bangui ont réaffirmé leur volonté de transformer ces défis en leviers d’avenir, en misant sur la coopération économique, la fraternité et une gouvernance plus efficace.

@info241.com
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