Accusé d’être un DG déserteur, Fabrice Bongo Ondimba évincé de la tête de la DGCCRF

Le demi-frère d’Ali Bongo et fils de l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, a été démis de ses fonctions. Nommé en septembre 2023, au lendemain du coup d’État qui avait évincé sa famille du pouvoir, Fabrice Bongo Ondimba bénéficiait jusque-là d’une relative confiance des nouvelles autorités. Mais son absence prolongée et les accusations de gestion à distance ont fini par précipiter sa chute.

Plusieurs griefs

Depuis juillet dernier, une fronde syndicale dénonçait son « exil » aux Émirats arabes unis, laissant les agents sans véritable leadership. Lundi soir, le gouvernement a acté son remplacement, confiant désormais la direction de la DGCCRF à Élise Emmanuelle Ntsame Obame, officiellement nommée lors du Conseil des ministres. Le désormais ex-DG devra ainsi rentrer au pays pour passer le témoin à sa successeure.

Le responsable limogé

Les griefs portés contre lui allaient au-delà de la simple absence physique. Les agents dénonçaient également l’absence de régularisation des carrières, des titularisations retardées, le non-retour des primes et le maintien d’une décote salariale de 30 % appliquée depuis plus d’une décennie. Autant de points de crispation qui fragilisaient l’action de la DGCCRF sur le terrain et nourrissaient un profond malaise social.

Un retour au calme

Pour rappel, la DGCCRF joue un rôle central dans la lutte contre la fraude commerciale et la protection des consommateurs gabonais, notamment en matière de régulation des prix. Une vacance prolongée à sa tête menaçait de perturber la stabilité des marchés et d’affaiblir les décisions dans les mécanismes de contrôle.

La nomination de Mme Ntsame Obame vise à rétablir la confiance au sein de l’administration et à ramener la sérénité sociale. Elle devra désormais répondre aux attentes des agents et redonner à la DGCCRF toute sa capacité d’action, face à des commerçants et opérateurs économiques parfois véreux.