Présidentielle 2023 : Paulette Missambo investie officiellement candidate de l’Union nationale
A la faveur du 2e congrès extraordinaire organisé ce samedi à Oyem (Woleu-Ntem, nord du Gabon), l’Union nationale (UN, opposition radicale) a désigné sa présidente Paulette Missambo comme candidate à la future présidentielle d’août. L’ancienne ministre de l’Education nationale devrait affronter le président sortant Ali Bongo qui n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature.
Le tableau de la course à la présidentielle gabonaise s’étoffe de plus en plus. Alors qu’Ali Bongo sera assurément candidat à sa propre succession pour un 3e mandat de 5 ans, l’opposition gabonaise affûte ses armes pour parvenir à l’alternance. C’est le cas de l’UN qui a désigné ce samedi son challenger en la personne de sa présidente.
Un des tracts de campagne de la candidate
Dans son discours d’investiture, la candidate n’a pas manqué de remercier les militants pour leur confiance et plusieurs acteurs de l’opposition parmi lesquels Jean Ping « dont le leadership incontestable nous aura permis de remporter la présidentielle de 2016 ». Revenant sur ses motivations, elle a dit vouloir restaurer la République galvaudée par 14 ans de règne d’Ali Bongo.
« En 2009, j’ai quitté le PDG pour protester contre la dérive monarchique que prenait la succession d’Omar Bongo Ondimba », a-t-elle rappelé. « Je l’ai fait pour dénoncer les manipulations qui ont conduit à la candidature d’une personnalité dont on savait tous qu’elle n’avait ni la légitimité, ni le leadership, et encore moins le sens du dévouement pour porter un dessein collectif. 14 ans après, les faits nous donnent malheureusement raison ! », a-t-elle relevé.
« Nous n’avons qu’un seul objectif, donner au peuple Gabonais des raisons d’espérer. Des raisons de croire qu’un autre Gabon est possible. Nous affirmons qu’aucun Gabonais n’est notre ennemi », a point la candidate de l’opposition. Avant d’esquisser ce qui sera son leitmotiv : « Notre ennemi, c’est cette mauvaise gouvernance qui génère le chômage, la vie chère, l’exclusion et la pauvreté. Notre ennemi, c’est la gouvernance qui détruit la route, l’école, l’hôpital et l’administration publique ».
« Notre ennemi, c’est la gouvernance qui permet l’accaparement de nos terres, la prédation des richesses de notre sous-sol, et condamne les Gabonais à s’endetter pour survivre et même à la mendicité. Notre ennemi, c’est la gouvernance qui détruit notre identité culturelle et notre vivre-ensemble », a précisé la candidate de l’UN Paulette Missambo. Voilà qui garantit une campagne présidentielle animée.
@info241.com