Francophonie Économique

Stéphane Tiki : « Nous souhaitons que le Gabon rejoigne le Groupement du patronat francophone »

Stéphane Tiki : « Nous souhaitons que le Gabon rejoigne le Groupement du patronat francophone »
Stéphane Tiki : « Nous souhaitons que le Gabon rejoigne le Groupement du patronat francophone » © 2024 D.R./Info241

L’invité de la rédaction d’Info241 est M. Stéphane Tiki, directeur du développement et porte-parole du Groupement du patronat francophone (GPF) qui a séjourné du 04 au 06 juillet dernier au Gabon après avoir organisé le 27 juin dernier à Villers-Cotterêts en France la 5ème édition du Forum international des entreprises francophones (FIEF). A l’occasion de cet événement international en marge du Sommet des chefs d’Etat de la francophonie, le Gabon par le biais du Commissariat Général au Plan du Gabon, M. Vulgain Andzembe Tsiegori a été primé. Lecture.

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  Vous séjournez au Gabon actuellement pour la 1ere édition du JPS, pouvez-vous expliquer les enjeux pour le GPF ? Parlez-nous de votre parcours et de vos expériences professionnelles.

Stephane Tiki et le Président de la Transition le général Brice Clotaire Oligui Nguema lors du forum économique Gabon-France à Paris

Stéphane Tiki (S.T.) : Je tiens à féliciter Monsieur Patrick Meyo pour l’organisation de la première édition des journées professionnelles scientifiques de l’entreprenariat. Je suis très heureux d’être ici avec comme objectif d’œuvrer au développement de l’entrepreneuriat au Gabon. Nous croyons avec le Président Jean-Lou Blachier à une francophonie économique basée sur les PME-PMI car elles créent de la richesse .

Je suis aujourd’hui directeur du développement et porte parole du GPF, 1er réseau d’affaires dans le monde basé sur les pme et je préside aussi un cabinet de conseil et affaires publiques qui accompagnent les porteurs de projets qui souhaitent s’implanter en Afrique.

  Donnez-nous davantage d’informations sur votre rôle et le GPF et quel serait l’impact pour le Gabon ?

Stéphane Tiki reçu en audience par le Premier-ministre gabonais, Raymond Ndong Sima

S.T. : Mon rôle est de connecter , l’offre et la demande afin de bâtir une francophonie économique et plus particulièrement en Afrique grâce à l’intelligence économique qui nous permet d’analyser les besoins sur le marché.

L’impact sur le Gabon serait de connecter les PME Gabonaises avec les PME francophones en fonction des besoins et de faciliter l’implantation des PME francophones au gabon pour faire du développement économique.

  Le Gabon a pris part le 27 juin dernier à travers le CGP au FIEF, quel en était la teneur ? À quel titre le Commissariat général au plan du Gabon a été primé en France à cette occasion ?

S.T. : Nous tenons à remercier le président du conseil économique et social du Gabon, M. Séraphin Moundounga, son Excellence Mme l’ambassadeur du Gabon en France, Mme Marie Édith Tassyla Doumbeneny, ses équipes diplomatiques et le Commissaire général du plan au Gabon, M. Vulgain Andzembe Tsiegori de leur présence pour le cinquième forum international des entreprises francophone qui a rassemblé 500 entrepreneurs dont 28 pays représentés.

L’idée était d’échanger ensemble sur comment œuvrer avec les entrepreneurs avec décideurs de pays , avec le conseil économique et sociale sur le développement de la francophonie économique à quelques mois du sommet de la francophonie.

Le Commissaire Général au Plan, M. Vulgain Andzembe Tsiegori a été primé pour saluer son engagement et celui de la Présidence de la Transition gabonaise pour tout le travail accomplit au quotidien afin de penser un nouveau cycle du développement au Gabon.

Particulièrement la planification prospective du développement et le soutien affirmé à l’entrepreneuriat et des PME-PMI au Gabon à travers le plan d’urgence de développement communautaire (PUDC). Ce, en droite en ligne avec le plan national de développement de la transition (PNDT).

Stéphane Tiki et le CGP Vulgain Andzembe accompagné de ses équipes à Libreville

  Le Gabon n’est pas encore membre du GPF, quels avantages le Gabon peut-il bénéficier à intégrer cet organisme international de la francophonie ?

S.T. : Nous souhaitons avec beaucoup d’enthousiasme que le Gabon, rejoigne le groupement du Patronat Francophone, car le Gabon est un territoire d’opportunités.

Cela permettra de connecter les PME Gabonaises avec les PME francophones en fonction des besoins et de faciliter l’implantation des PME francophones au Gabon pour faire du développement économique ( Nord Sud et Sud Sud ). Mais aussi, pour le transfert et l’adaptation des technologies des PME francophones en terre gabonaise.

  Un mot pour les entrepreneurs gabonais et comment pouvons-nous bâtir des ponts économiques impactant les populations concrètement ?

S.T. : Les entrepreneurs gabonais sont passionnés, talentueux, ambitieux et audacieux.

Nous pouvons bâtir des ponts économiques en implantant par exemple des PME du Nord ou du Sud sur l’agriculture ou des PME sur le numérique, en formant aussi la jeunesse.

Implanter des PME-PMI va créer des emplois afin de réduire le chômage des jeunes qui constitue 40% de la jeunesse gabonaise et d’augmenter le pouvoir d’achat.

  La France accueillera le sommet de la francophonie après les 04 et 05 octobre prochain, quels sont pour le GPF les objectifs à cet événement majeur ?

Le porte-parole du GPF reçu à la chancellerie gabonaise à Paris accompagné de Rostano Mombo Nziengui référent du GPF pour le Gabon

S.T. : C’est une grande fierté que la France accueille le sommet de la francophonie après 33 ans. Nous avons rejoint le comité de pilotage de Franco tech lors de ce sommet de la francophonie.

Notre objectif va être de rencontrer les décideurs de pays et de les connecter avec les décisions économiques, Nord sud et Sud sud afin d’œuvrer à la Francophonie économique.

  Un mot pour ma jeunesse et la diaspora Gabonaise de l’espace francophone ?

S.T. : La jeunesse est l’une des plus grandes richesses du continent africain à travers ce capital humain, cette jeunesse, elle est passionnée , ambitieuse, talentueuse audacieuse.

Arrêtons d’opposer les enfants du continent avec la diaspora. On a besoin de tout le monde aujourd’hui pour développer économiquement ce continent, c’est-à-dire transformer ses bons pourcentages de croissance en une amélioration des conditions de vie de la population.

Tous ceux qui viennent aujourd’hui, en Afrique viennent pour gagner, et l’Afrique doit aussi gagner . Les relations doivent être gagnant gagnant.

  Votre mot de la fin

S.T. : Deux hommes m’ont particulièrement inspiré le premier, c’est Nelson Mandela qui disait, je ne perds jamais soit j’apprends soit je gagne alors nous devons tenter tenter tenter pour réussir à accomplir projets.

Le deuxième, c’est John Frigerald Kennedy qui disait arrêtons de demander ce que notre pays peut faire. pour nous. Demandons-nous ce que nous pouvons faire pour notre pays. Nous devons arrêtons de demander ce que notre continent peut faire pour nous, mais plutôt se demander ce que nous pouvons faire pour notre continent.

Continuons à rêver notre vie et surtout à vivre nos rêves avec passion, ambition et détermination. Je vous remercie.

Propos recueillis par Philippe Makinalok

@info241.com
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