Fin d’année scolaire

Allô Covid-19 ? Les enseignants gabonais peinent à boucler leurs programmes !

Allô Covid-19 ? Les enseignants gabonais peinent à boucler leurs programmes !
Allô Covid-19 ? Les enseignants gabonais peinent à boucler leurs programmes ! © 2021 D.R./Info241

Alors qu’on amorce la dernière ligne droite de l’année scolaire, il est difficile de ne pas s’interroger sur la capacité des enseignants gabonais à achever leurs programmes scolaires et concevoir des épreuves des examens de fin d’année avec le même niveau de connaissances des apprenants sur toute l’étendue du territoire national. Arrêt des notes fixé au 15 juin prochain, premières épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sous peu, l’angoisse gagne plusieurs enseignants qui ne sont pas certains d’arriver au bout de leurs programmes. La faute aux nombreuses restrictions gouvernementales contre la pandémie de coronavirus.

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Cette angoisse est d’autant plus justifiée qu’ils craignent que certains établissements soient en avance par rapport aux autres et que les épreuves d’examens de fin d’année ne tiennent pas compte de ce qu’en réduisant drastiquement le volume horaire en raison de la lutte contre la Covid-19, des milliers d’élèves ne soient en capacité lors des concours et examens à venir. Simplement parce qu’en disposant seulement de 1h de cours contre 2 voire 3h sur certaines matières en temps normal, l’enseignant gabonais n’a pu opérer de miracle pour celui de faire de son possible.

« Franchement, on ne s’en sort pas avec les mesures gouvernementales. On nous a dit que c’était parce qu’il fallait minimiser la propagation du virus, ok. Mais sont-ils revenus voir dans nos salles de classe, si nous n’avons pas largement dépassé le nombre d’élèves qu’ils avaient annoncé ? Sont-ils revenus voir si les soi-disant dispositifs qu’ils avaient installés dans certains établissements, prioritairement ceux de Libreville, sont encore là et servent à quelque chose ? Qui croit encore en leur maladie ici ? Sinon, en sa dangerosité telle l’apocalypse qu’ils nous ont annoncé ? », s’est indigné un enseignant.

Avant de rajouter : « Par contre, ce sont les enfants qui prendront un sérieux coup. Ils n’ont même pas vu la moitié du programme. Et nous ne pouvons rien, malgré notre bonne volonté. En plus, ils ont interdit la possibilité des cours en après-midi pour nous rattraper. Du coup, avec des collègues, sur nos différents forums WhatsApp, on se demande comment allons-nous faire pour boucler nos programmes en si peu de temps ? Ou du moins, le gouvernement sera t-il un peu honnête pour reconnaitre que ce fut une année bâclée et qu’il faudra en tenir compte au moment d’élaborer les épreuves de fin d’année ? »

« Car, pour exemple, un établissement comme le lycée privé Mbele qui a gardé intact ses volumes horaires, aura assurément gardé son rythme de travail. Et du coup, leurs élèves sont obligatoirement en avance et mieux outillés que le reste, sinon la plupart des établissements publics. Et c’est un sérieux problème vers lequel on s’achemine », s’est lamenté cet enseignant d’un des plus grands lycées de la capitale gabonaise. Un véritable cri du cœur qui doit inviter les-uns et les autres à méditer profondément sur l’impact des décisions prises sous la psychose du Covid-19.

@info241.com
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