Sur la sellette

Brice Oligui Nguema, indésirable à Londres pour le sommet Afrique du Financial Times ?

Brice Oligui Nguema, indésirable à Londres pour le sommet Afrique du Financial Times ?
Brice Oligui Nguema, indésirable à Londres pour le sommet Afrique du Financial Times ? © 2025 D.R./Info241

Invité d’honneur devenu embarras diplomatique : le président gabonais disparaît du programme du sommet Afrique du Financial Times. Officiellement pour “conflit d’agenda”. En réalité, pour cause de malaise.

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Le Financial Times préparait son grand raout africain, vitrine chic où se croisent décideurs, banquiers et dirigeants en quête de respectabilité. À la tribune d’ouverture devait s’exprimer Brice Oligui Nguema, général de Brigade, Président de la République Gabonaise et auteur du coup d’Etat du 30 Août 2023.

Mais la fête a tourné court. The Capitalist, chronique acide du journal City AM, a jeté le pavé dans la mare : comment le FT, si prompt à vanter les droits humains, peut-il dérouler le tapis rouge à un chef d’Etat dont les proches collaborateurs et subalternes sont accusés d’enlèvements et de torture ?

 Exit Oligui Nguema 

Quarante-huit heures plus tard, plus rien. Le nom de Brice Oligui Nguema s’évapore du programme du sommet. Pas d’annonce, pas de justification. Juste une mise à jour discrète sur le site officiel : à sa place, son vice-président, Alexandre Barro Chambrier, soudain promu orateur du jour.

Le Financial Times garde le silence, comme s’il n’avait rien vu venir. À Libreville, on parle d’un “voyage diplomatique imprévu”. Une explication cousue de fil blanc, à peine suffisante pour sauver la façade. 

 Les sponsors regardent ailleurs

Bank of America, Banque mondiale, et les autres partenaires de l’événement préfèrent, eux aussi, se taire. Personne ne veut être cité, mais selon la presse anglaise en off, ils sont plus loquaces. Plusieurs sponsors auraient fait comprendre qu’associer leur logo à un dirigeant Africain dont le régime est soupçonné de torture et d’actes de barbarie n’était pas la meilleure idée de l’année qui soit tant pour le crédit de l’évenement que de leur image. Ce qui chez les anglais qui ont sur ce point gardé leurs habitudes puritaines est très mal vu.

 Un revers pour l’image du général-président

Reste que ce retrait forcé porte un coup sévère à l’image que Brice Oligui Nguema tente de façonner depuis son arrivée au pouvoir. À coups de campagnes maladroites, de slogans creux et d’une communication taillée sur mesure, il s’évertue à se donner des airs de héros national.
Un jour Akoma Mba, le lendemain Josué, puis Charles de Gaulle ou encore… Thomas Sankara ! 

Un raté de taille donc dans la communication de Brice Oligui Nguema désormais personna non grata à ce FT Africa Summit. Mais tout n’est pas perdu, Brice Oligui Nguema pour rebondir pourra toujours dire qu’il a été exclu parce qu’il lutte contre...l’impérialisme britannique ! 

Comme le Maréchal Idi Amin Dada jadis...

@info241.com
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