REAGIR gifle le gouvernement d’Ali Bongo et obtient l’obligation du renouvellement du CGE
Grosse victoire pour le parti d’opposition Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (REAGIR) contre Ali Bongo et son gouvernement. La cour constitutionnelle saisie sur la caducité du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) a donné partiellement raison ce lundi à ce parti dans sa bataille pour faire reconnaitre l’illégalité de cette structure en charge de l’organisation des élections politiques dans le pays.
Alors que le gouvernement gabonais et le bureau du CGE semblaient se complaindre dans l’illégalité de cette institution, la cour constitutionnelle vient de les rappeler ce lundi à l’ordre par une décision rendue à la suite d’une saisine introduite le 26 septembre par REAGIR, soutenue par la plateforme citoyenne Gabon d’abord et le groupement PG41. Les 9 juges ont jugé recevable cette requête sur la forme tout en rejetant sur le fond.
La décision de la cour constitutionnelle rendue publique par REAGIR
Un fond consistant à démettre sur-le-champ le bureau dirigé par Moïse Bibalou Koumba et les siens qui avaient déjà obtenu la prolongation de leur mandat en raison de la pandémie de coronavirus par une autre décision de la cour rendue le 15 juin 2020. L’actuel bureau organisera bien les partielles législatives du 15 et 29 octobre prochain dans 3 circonscriptions laissées vacantes par la démission de députés ayant rallié le pouvoir.
« Toutefois dans le souci d’assurer le bon fonctionnement du Centre gabonais des élections, le renouvellement de son bureau doit intervenir dans le mois qui suit la proclamation des résultats des élections partielles des députés à l’Assemblée nationale des 15 et 29 octobre 2022 », précise l’article 4 de la décision de la Cour constitutionnelle. Une victoire dont s’est réjouie REAGIR dans un communiqué.
REAGIR « invite les institutions à respecter, pour l’avenir, les délais de renouvellement de leurs bureaux, conformément aux prescriptions de la loi. Ceci pour éviter que la Cour constitutionnelle, même implicitement, soit obligée de sauver la face à des Gouvernements dont la culture pour la violation de la loi semble assumée », a conclu le parti dans son communiqué parvenu à la rédaction d’Info241.
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