Sanctions électorales

Sénatoriales 2025 : Deux ex-ministres gabonais et doyens politiques battus dans les urnes !

Sénatoriales 2025 : Deux ex-ministres gabonais et doyens politiques battus dans les urnes !
Sénatoriales 2025 : Deux ex-ministres gabonais et doyens politiques battus dans les urnes ! © 2025 D.R./Info241

Les élections sénatoriales gabonaises du samedi 9 novembre ont donné lieu à de belles surprises des grands électeurs pour un scrutin pourtant joué d’avance. Deux poids lourds de l’ancien régime, Flavien Nzengui Nzoundou et Barnabé Indoumou Mamboungou, tous deux anciens ministres et figures historiques du Parti Démocratique Gabonais (PDG), ont été sèchement battus dans leurs fiefs respectifs. Des défaites symboliques, perçues comme le signe d’un profond renouvellement du paysage politique national.

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Flavien Nzengui Nzoundou, un général désavoué à Lébamba

Dans le département de la Louétsi-Wano et la commune de Lébamba, le scrutin s’est soldé par une véritable claque pour Flavien Nzengui Nzoundou, ex-ministre de la Transition et sénateur sortant. Soutenu par une coalition entre l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) et le PDG, il disposait pourtant d’un solide réservoir de 31 conseillers sur 38 dans le collège électoral.

Les résultats de ces 2 candidats battus dans les urnes

Circonscription Province Candidat battu Parti / Coalition Adversaire élu Parti vainqueur Résultat (voix / %) Participation Nature de la défaite
Louétsi-Wano / Lébamba Ngounié Flavien Nzengui Nzoundou UDB – PDG Célestin Boundjanga RPM 20 voix / 52,63 % contre 18 voix / 47,37 % 100 % Défaite sanction d’un ancien ministre de la Transition face à un nouveau visage du RPM
Lolo-Bouenguidi / Koulamoutou Ogooué-Lolo Barnabé Indoumou Mamboungou PDG Basile Kollo Mbongo LD (Les Démocrates) 14 voix / 60,87 % contre 9 voix / 39,13 % 100 % Rejet d’un vétéran politique après trois décennies au Parlement

Mais contre toute attente, le candidat du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Célestin Boundjanga, l’a emporté avec 52,63 % des suffrages (20 voix contre 18). La participation a atteint 100 %, sans bulletin nul ni blanc. Un vote clair, perçu comme une sanction contre un vétéran du pouvoir, que certains grands électeurs considéraient comme déconnecté des réalités locales.

Barnabé Indoumou Mamboungou, la chute d’un pilier du PDG à Koulamoutou

Même scénario dans la Lolo-Bouenguidi, province de l’Ogooué-Lolo, où Barnabé Indoumou Mamboungou, ancien ministre et président de l’une des commissions du Sénat de la Transition, a été battu par Basile Kollo Mbongo, candidat des Démocrates (LD).

Le scrutin s’est soldé par un score sans appel : 60,87 % des voix pour le LD contre 39,13 % pour le PDG. Les alliances locales, notamment avec le parti au pouvoir et les indépendants, n’ont pas suffi à sauver l’un des plus anciens parlementaires du pays, en poste depuis près de trente ans. Cette défaite met fin à une longue carrière parlementaire, amorcée dès la fin des années 1990. Selon plusieurs élus locaux, les jeux d’alliances entre le PDG et le LD, combinés à un vote de rejet, ont été déterminants dans ce résultat inattendu.

Des revers qui traduisent un rejet du passé

Ces deux défaites, intervenues dans des bastions traditionnellement acquis au PDG, traduisent un désaveu des vieilles élites et un appel au renouveau exprimé par les grands électeurs. Elles interviennent dans un contexte de recomposition politique, marqué par la montée en puissance de l’UDB, du RPM et des Démocrates, désormais incontournables sur la scène nationale.

Pour nombre d’analystes, ces revers symbolisent « la fin d’un cycle politique dominé par les mêmes figures depuis des décennies ». En plaçant leur confiance dans de nouveaux profils, les élus locaux confirment la volonté d’un changement générationnel et institutionnel voulu par la Ve République.

@info241.com
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