Sa candidature rejetée par la CNOCER, Ongoundou Loundah dénonce une « mise en scène lamentable »

La Commission électorale gabonaise a rejeté ce dimanche la candidature de Michel Ongoundou Loundah à la prochaine présidentielle. Une décision qui a fait bondir l’intéressé, dénonçant une nouvelle manœuvre du système mis en place par le CTRI pour verrouiller le jeu démocratique.. Tout comme il dénonce la connivence entre l’autre aile du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir) dont il est le président et la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) dans cette affaire.

Dans un entretien accordé ce lundi 10 mars à la rédaction Info241, le candidat recalé s’est dit « surpris, mais pas trop » par cette décision, qu’il attribue aux méthodes du Parti démocratique gabonais (PDG). « Avec ce système, il faut toujours s’attendre au pire. Il faut toujours s’attendre à ce qu’il repousse encore les limites de l’inacceptable », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « J’espérais quand même que les choses allaient être un peu plus policées, un peu plus civilisées. Mais bon, leur décision ne m’a pas surpris. »
Un recours-contestation controversé
Le rejet de sa candidature repose, selon la CNOCER, sur un recours déposé par une branche dissidente de son propre parti, REAGIR, invoquant l’article 87 du Code électoral. Une justification que Michel Ongoundou Loundah juge « ridicule ». « J’aurais pu en rire s’il ne s’agissait pas du Gabon et de choses aussi sérieuses ! », s’est-il exclamé. « Depuis quand une personne morale peut-elle être électrice et demander l’invalidation d’une candidature ? On sombre dans le ridicule le plus absolu. Ils auraient pu faire mieux. On est dans un mauvais film, avec des acteurs médiocres, sur une mise en scène lamentable. », a-t-il tranché.
L’entretien accordé à Info241
Face à cette décision, le candidat a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle, espérant obtenir un arbitrage plus impartial. « Nous allons saisir la Cour constitutionnelle et attendre son verdict. Mais soyons honnêtes : dans ce système, la justice est-elle vraiment indépendante ? », s’interroge-t-il.
Connivence supposée avec le CTRI
Concernant la division au sein de son parti, il reconnaît l’existence de deux factions : « l’aile REAGIR du CTRI » et « l’aile véritablement populaire, au service des Gabonais » qu’il affirme incarner. Il estime que la rapidité avec laquelle son recours a été invalidé illustre une orchestration politique. « Regardez la vitesse à laquelle tout cela s’est déroulé. Quelques minutes après mon dépôt, un recours est formulé et immédiatement accepté. Cela saute aux yeux ! J’ai même pitié d’eux », ironise-t-il.
« Mais rassurez-vous, je n’en veux à personne. Ils sont dans leur mission, avec un commanditaire bien précis. J’espère seulement que leurs efforts leur auront rapporté quelque chose », a-t-il relancé. Michel Ongoundou Loundah mise désormais sur la Cour constitutionnelle pour renverser cette décision et poursuivre son combat politique. « Les Gabonais doivent tourner la page du système PDG. Ce système récycle les mêmes méthodes archaïques et dévalorisantes pour l’image du pays. Il est temps de changer. C’est tout », a-t-il conclu.
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