Dialogue national : la cour constitutionnelle enfin dépouillée de l’arbitrage du contentieux électoral
C’est l’une des 1 000 solutions prises pour redonner au Gabon ses lettres de noblesse, issues du Dialogue national inclusif convoqué après le coup d’État libérateur du 30 août. Les commissaires du Dialogue ont décidé de dépouiller la Cour constitutionnelle de l’arbitrage des contentieux électoraux. Cette épineuse tâche reviendra désormais à une juridiction spéciale non permanente.
Les Gabonais ont tranché. Les contentieux électoraux des élections politiques, dont la présidentielle, ne se joueront plus devant la Cour constitutionnelle. C’est l’une des résolutions prises lors des assises du Dialogue national convoqué du 2 au 30 avril à Libreville par les tombeurs du régime d’Ali Bongo. La Cour constitutionnelle ayant été, durant tout le règne de la famille Bongo, l’unique arbitre des victoires électorales très controversées du régime déchu.
Maîtresse d’Omar Bongo, Marie Madeleine Mborantsuo a été l’unique présidente de cette cour durant le règne de la famille Bongo
Selon le rapport des travaux du Dialogue, cette mission reviendra désormais à « une juridiction spéciale non permanente avec des démembrements provinciaux, composée de magistrats, de juristes et de personnes ressources ». Fini donc les passages devant la célèbre Tour de Pise, nom peu affectif donné à la Cour constitutionnelle, placée durant toutes ces années aux mains de la maîtresse d’Omar Bongo et belle-mère d’Ali Bongo.
Solution | Objectif |
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Juridiction spéciale | Dépouiller la Cour constitutionnelle de l’arbitrage des contentieux électoraux |
Réorganisation du CGE | Rétrocession de la responsabilité de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur |
Outre cette juridiction spéciale, les commissaires du Dialogue ont préféré sonner également le glas du Centre gabonais des élections (CGE) avec la rétrocession de la responsabilité de l’organisation des élections au seul ministère de l’Intérieur. De nouvelles perspectives pour des scrutins électoraux apaisés et enfin démocratiques pour le Gabon lors des prochaines échéances électorales de 2025, qui devraient mettre fin à la transition.
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