Malversations financières à la CNAMGS : six hauts cadres suspendus, l’intérim confié à la DGA
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) du Gabon est plongée dans une crise sans précédent depuis la fin de semaine dernière. Et pour cause, accusés de malversations financières, six hauts responsables, dont Audrey Christine Chambrier Voua, directrice générale (DG), et Brigitte Anguilet Mba, présidente du conseil d’administration (PCA), ont été suspendus de leurs fonctions le 6 décembre. Ces décisions interviennent dans un contexte où la gestion des finances publiques est de plus en plus scrutée.
Parmi les autres cadres concernés figurent l’agent comptable, un conseiller technique, le directeur des prestations sociales et sanitaires, ainsi que la directrice des ressources humaines. Ces suspensions, prises à titre conservatoire, visent à garantir l’intégrité des enquêtes en cours. Les faits reprochés, bien que non encore explicités, pointent vers des dysfonctionnements graves dans la gestion de cette institution clé pour la couverture sociale au Gabon.
La nouvelle DG intérimaire
Pour pallier cette vacance de direction, Mélina Marie Nkole Aboughe Obame Comlan, directrice générale adjointe (DGA), a été nommée directrice générale par intérim. Sa désignation a été officialisée ce lundi 9 décembre, lors d’une réunion stratégique organisée au ministère des Affaires sociales. Cette nomination s’inscrit dans une volonté de préserver la continuité des services et de restaurer la confiance des usagers.
Cette crise intervient alors que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) tombeur du régime d’Ali Bongo, multiplie les réformes pour renforcer la transparence et la gestion des institutions publiques. Ces suspensions massives témoignent d’une détermination à rompre avec des pratiques jugées opaques et à instaurer une nouvelle gouvernance plus rigoureuse.
Chargée de cette mission délicate, Mélina Marie Nkole Aboughe Obame Comlan devra non seulement assurer la stabilité opérationnelle de la CNAMGS, mais aussi accompagner les investigations en cours. Ces enquêtes, dont les conclusions sont très attendues, montrent bien que les malversations financières ont la dent dure dans le pays et les femmes semblent également en première ligne de ces activités illicites.
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