Après des aveux, le DG de Setrag sanctionné pour corruption par la Banque mondiale

La corruption continue d’être un vilain défaut qui a la dent dure pour de nombreux dirigeants gabonais. La Banque mondiale a infligé ce mercredi une sanction de huit mois à Christian Magni, directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), pour une « pratique de corruption ». L’affaire remonte à septembre 2020, lorsqu’il occupait encore le poste de directeur général adjoint de la filiale d’Eramet mais c’est maintenant que la sanction est tombée. Des affaires qui semblent ne toujours pas intéresser des juridictions gabonaises pourtant bien existantes.

D’après la Banque mondiale, Christian Magni a acquis un véhicule 4x4 de luxe auprès d’un fournisseur de la Setrag alors que ce dernier cherchait à obtenir le règlement de factures en attente et à sécuriser de nouveaux contrats. L’institution considère que cette transaction constitue un conflit d’intérêts et une « pratique de corruption ». Une enquête a été ouverte, débouchant sur la sanction annoncée le 26 mars 2025.
Confronté aux accusations, Christian Magni a reconnu les faits et a coopéré avec la Banque mondiale. Il a accepté des « mesures correctives volontaires », dont la restitution du véhicule en question. Cette collaboration lui a permis d’éviter une interdiction plus lourde, réduisant la sanction à huit mois au lieu d’une exclusion prolongée des projets financés par l’institution.
Si la sanction ne l’exclut pas totalement des financements de la Banque mondiale, sa participation reste conditionnée au respect des engagements pris. En cas de manquement, il pourrait être banni des projets soutenus par l’institution jusqu’à ce qu’il remplisse les exigences imposées.
Cette affaire jette une ombre sur la direction de la Setrag et pourrait fragiliser la position de Christian Magni à la tête de la compagnie ferroviaire gabonaise. Pour restaurer sa crédibilité, il s’est engagé à suivre une formation en éthique des affaires. Reste à savoir si cette démarche suffira à rassurer les partenaires de la Setrag et les autorités gabonaises.
@info241.com
