« Les soupirs d’une femme », premier roman de la gabonaise Chancia Géovinga Mapaga

« Les soupirs d’une femme » est le nouveau roman de l’écrivaine gabonaise Chancia Géovinga Mapaga. Publié aux Éditions gabonaises du livre, cet ouvrage de 107 pages retrace l’histoire d’une femme longtemps étouffée et qui finit par se libérer des griffes d’un foyer toxique. Mis en vente au prix unique de 7 000 FCFA, il a été présenté au public ce samedi 20 septembre.

La salle des conférences de l’École de commerce de Port-Gentil a servi hier de cadre à la cérémonie officielle de lancement. Ce premier roman de Chancia Géovinga Mapaga, véritable cri du cœur, raconte la vie de Mpemba, une femme de 38 ans qui décide de quitter un mariage marqué par l’indifférence et le mépris silencieux.
Un cri de libération féminine
À travers ce récit, l’auteure plonge le lecteur dans les réalités intimes vécues par de nombreuses femmes : la lourdeur du silence conjugal, la fatigue émotionnelle, le rôle souvent invisible de mère et de belle-mère, mais aussi la puissance de l’amitié, l’espoir d’un nouvel amour et la renaissance de soi.
L’auteure présentant son œuvre
« C’est un récit poignant, une renaissance intime et sociale qui s’adresse aux femmes ayant longtemps gardé le silence par peur d’être jugées ou de subir des représailles. Mais il s’adresse aussi aux hommes qui souhaitent améliorer leur vie familiale », a expliqué l’auteure lors de la présentation.
Briser les tabous du silence conjugal
Miroir et main tendue, ce roman interpelle non seulement les femmes, mais également les hommes, pour briser les tabous liés aux violences inavouées, à l’indifférence et au mépris dans le couple. Plus qu’un simple récit, « Les soupirs d’une femme » célèbre surtout la résilience féminine, cette force qui permet à chaque femme de se reconstruire malgré les épreuves.
La séance dédicace
« Dans nos familles bantoues, on dit souvent qu’une femme ne quitte pas son foyer, mais qu’elle endure. Avec ce livre, à travers le personnage de Mpemba, après 15 ans de silence, elle choisit enfin de partir pour se reconstruire », a expliqué Chancia Géovinga Mapaga.
Une autofiction au service des femmes
Ce premier opus est une œuvre ancrée dans les réalités sociales. L’écrivaine confie s’être inspirée de la vie quotidienne. « C’est une autofiction. Le livre parle un peu de moi, mais aussi de nombreuses autres femmes. J’ai tendu la main à celles qui n’ont pas le pouvoir de s’exprimer. Si ces pages arrivent à toucher ne serait-ce qu’une femme, ce sera déjà une victoire », a-t-elle confié.
Disponible à l’École de commerce de Port-Gentil, l’ouvrage est proposé au prix de 7 000 FCFA, afin de le rendre accessible au plus grand nombre, y compris aux lecteurs issus des couches sociales les plus modestes. « Le livre compte 107 pages réparties en 17 chapitres. Il aborde l’amitié, la maternité, la résilience et bien d’autres thèmes », a précisé l’auteure.
Originaire de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué, Chancia Géovinga Mapaga est issue d’un parcours en comptabilité, commerce et gestion. Elle a choisi aujourd’hui de se tourner vers le cinquième art, la littérature, comme espace de vérité et de libération personnelle.
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