Propos haineux et tribalistes

Les autorités gabonaises silencieuses après les propos tribalistes de Max Anicet Koumba

Les autorités gabonaises silencieuses après les propos tribalistes de Max Anicet Koumba
Les autorités gabonaises silencieuses après les propos tribalistes de Max Anicet Koumba © 2021 D.R./Info241

Depuis la découverte des propos outrageux et tribalistes de Max Anicet Koumba, président d’un des partis gazelles de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence chère à Ali Bongo, c’est le silence total du coté des autorités gabonaises. Des propos pro-françafrique ponctués par la désignation de l’ethnie fang, comme étant à l’origine du « blocage » du pays. Plus 48h après, ni le parquet de la République ni le ministère de l’Intérieur n’ont osé remettre en cause ces propos et entamer des poursuites contre le leader politique indélicat.

Moov Africa

Max Anicet Koumba a réussi à lui seul, à mettre à mal l’unité nationale. Dans une communication prononcée ce jeudi lors d’une plénière du Conseil national de la démocratie (CND), le président du Rassemblement des gaulois (RG), membre de la majorité présidentielle d’Ali Bongo, ne s’est pas fait prié pour adouber la françafrique « qui n’a rien d’un code de mauvaises pratiques ». Ce leader de la majorité présidentielle a ensuite désigné les « Panhouins », comme étant à l’origine du blocage du pays, provoquant la suspension de son discours.

Le désormais célèbre leader politique tribaliste

Pour Max Anicet Koumba, « loin de ressembler à un régime totalitaire, la Françafrique est un plaidoyer franco-gabonais à l’origine de projets et des initiatives de coopération de grande qualité ayant aidé le Gabon à accéder à la modernisation de son régime politique et d’atteindre à présent la voie de la démocratie satisfaisante ». En clair, la Françafrique désignant pourtant les relations occultes entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique, aurait aidé le régime gabonais incarné par les Bongo, à faire du pays un havre de démocratie en Afrique.

L’intégralité du discours interrompu de Max Anicet Koumba

Les dénégations de Max Anicet Koumba ne s’arrêteront pas là. Le président des Gaulois, en a mis une couche sur l’unité nationale en discriminant toute une communauté. Après avoir clamé son adoration pour la Françafrique, il a indiqué que « Les dysfonctionnements constatés dans la conduite des affaires du Gabon sont causés par l’incivisme et l’indiscipline d’un petit nombre de nos compatriotes. Je tiens à dire ici, je l’affirme et je le répète, le Gabon est bloqué par l’imposture des Panhouins... ». Des propos qui ont soulevé l’indignation de l’assistance et l’interruption de son discours.

Avant de susciter plus largement la colère de la communauté fang et ses leaders qui ont appelé hier à « sanctionner » ce leader politique non pas pour ses propos sur la Françafrique mais sur celles relatives aux Fang. Tous sont sortis du bois sauf les autorités judiciaires et politiques tels que les services du procureur de la République, encore moins ceux du ministère de l’Intérieur censés assurer la quiétude de tous. Ces propos haineux semblent depuis 48h, passés sous le silence du célèbre grief de « trouble à l’ordre public » qui caractérise à lui seul la sortie publique de ce leader de la majorité présidentielle. Ceci pouvant expliquer cela.

Selon plusieurs indiscrétions, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) serait honteux de cette sortie. En silence, la majorité présidentielle préparerait déjà l’éviction de Max Anicet Koumba et son Rassemblement des gaulois de la mouvance présidentielle. Une initiative pour tenter de désamorcer la colère qui gangrène la majorité présidentielle d’Ali Bongo.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article