Le Gabon va révolutionner son calendrier universitaire dès la rentrée de septembre 2024 !
Ce samedi, lors d’une conférence de presse à Libreville, le ministre de l’Enseignement supérieur Hervé Ndoume Essingone a dévoilé les grandes lignes de la nouvelle organisation des semestres universitaires pour l’année académique 2024-2025. Finis les semestres à rallonge, cette réforme s’inscrit dans un contexte de restauration des institutions. Elle vise à répondre aux besoins des nouveaux bacheliers et à renforcer l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur gabonais. Structurée en 3 périodes allant de septembre à juillet, elle sera expérimentée dès septembre dans 5 établissements majeurs du pays dont l’Université Omar Bongo.
Lors de son point de presse à l’université Omar Bongo de Libreville, le ministre a tout d’abord souligné l’importance de la proclamation définitive des résultats du baccalauréat pour les 22 308 nouveaux bacheliers de la session 2024. Face à cette hausse des effectifs, il a jugé urgent de communiquer sur les offres de formation et les capacités d’accueil des établissements supérieurs. L’objectif est de guider les futurs étudiants dans leurs choix académiques et professionnels, en leur fournissant des informations claires et en les accompagnant dans leurs décisions.
Une autre vue de cette conférence de presse d’hier
L’une des décisions majeures issues des assises sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD) en mars dernier a été la stabilisation du calendrier académique. Hervé Ndoume Essingone a annoncé une revolution dans le calendrier de l’année académique 2024-2025 qui commencera désormais en septembre et se terminera en juillet. Cette période de cours sera divisée en deux grands semestres et deux petits semestres, afin de mieux structurer les enseignements et les évaluations.
Les deux grands semestres
- Premier semestre : De septembre à décembre. Ce semestre de quatre mois inclura les cours, les travaux dirigés, les travaux pratiques, les évaluations et les examens, y compris les rattrapages.
- Deuxième semestre : De janvier à avril. Identique au premier, ce semestre permettra de finaliser les enseignements et les évaluations pour les étudiants ayant validé leurs unités d’enseignement.
- Troisième période : De mai à juillet. Cette période est consacrée aux rattrapages pour les étudiants n’ayant pas validé leurs unités d’enseignement durant les deux premiers semestres. Elle permet également de compléter les cours ou matières non achevés.
Mise en œuvre et évaluation
La réforme sera expérimentée dès la prochaine rentrée académique dans plusieurs établissements pilotes, dont l’université Omar Bongo, l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique (ENSET), l’Institut supérieur de technologie (IST), l’Ecole normale supérieure (ENS) et l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO). Cette phase pilote permettra d’évaluer l’efficacité de la nouvelle organisation calendaire et d’apporter les ajustements nécessaires avant une éventuelle généralisation.
Hervé Ndoume Essingone a également évoqué la faible attractivité des établissements d’enseignement supérieur gabonais, qui a poussé de nombreux bacheliers à envisager des études à l’étranger. Pour inverser cette tendance, plusieurs initiatives ont été mises en place :
- Révision des offres de formation : Les établissements ont été invités à abandonner les formations obsolètes et à proposer de nouvelles filières répondant aux besoins du marché de l’emploi.
- Introduction de la démarche qualité : Chaque établissement doit évaluer et améliorer ses dispositifs de qualité, avec la création de cellules internes d’assurance qualité.
- Renforcement de la recherche scientifique : Un atelier national sur la recherche scientifique a été organisé pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur en produisant des connaissances adaptées au contexte gabonais.
Défis et perspectives
Avec une majorité de bacheliers issus des séries A1 et B, le système d’enseignement supérieur doit s’adapter pour accueillir tous les étudiants, quel que soit leur profil. Le ministre a insisté sur la nécessité de rendre le Gabon attractif pour les étudiants, afin qu’ils puissent poursuivre des études compétitives sans avoir à quitter le pays.
Cette réforme des semestres universitaires représente un pas significatif vers la modernisation de l’enseignement supérieur gabonais. Elle vise à offrir aux étudiants un environnement académique structuré, de qualité et en adéquation avec les exigences du marché du travail, tout en renforçant l’attractivité des établissements gabonais. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact de cette nouvelle organisation et pour ajuster les dispositifs en fonction des retours des premiers établissements pilotes.
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