La CNR tire sur le Dialogue national du CTRI et exige une commission vérité et réconciliation
La Coalition pour la nouvelle république (CNR) a dans une déclaration ce jeudi à Libreville, exprimé ses préoccupations quant à la Transition politique au Gabon et aux récentes annonces faites lors du Dialogue national inclusif. Bien que réaffirmant son soutien à la Transition, elle dit rester vigilante pour garantir que celle-ci soit bénéfique à l’ensemble du peuple gabonais. Avant d’exiger la mise en place de la commission vérité et réconciliation.
Lors de l’ouverture du Dialogue national inclusif, la CNR a exprimé son étonnement face aux déclarations du président de la Transition, accusant les partis politiques d’être responsables de la situation chaotique du pays. « Cette manière de mettre tous les partis politiques dans le même panier cache mal la ferme volonté de protéger tous les crapuleux, à l’intérieur du pouvoir Bongo/PDG », a dénoncé Rachel Andeme, porte-parole de la CNR.
Une vue de l’assistance hier
A l’inverse, la déclaration de la CNR rappelle que les événements post-électoraux tragiques de 2009 et 2016 ont été l’œuvre des éléments des forces de défense et de sécurité et des milices soutenant le pouvoir déchu d’Ali Bongo. Avant de souligner également les lacunes dans l’organisation du Dialogue national inclusif, notamment le manque de transparence dans la sélection des participants et l’absence de prise en compte de l’expertise de chaque membre dans les différentes commissions.
« La CNR craint que cette rencontre n’accouche que d’une souris, qu’elle ne puisse rien apporter de plus par rapport aux rencontres précédentes, à cause de l’absence des thèmes qui sont à l’origine des crises au Gabon, notamment : la Gouvernance politique et la responsabilité subséquente », a affirmé la porte-parole. Et de sonner : "Les réflexions sur les thématiques sectorielles relevant des programmes de Gouvernement existent déjà. Dépenser tant de milliards pour les actualiser ou les corriger à la marge, interroge sur le vrai dessein de ces assises".
La salle ayant servi de cadre à cette déclaration
Enfin, la CNR a appelé à la mise en place d’une commission vérité-justice-réparation-réconciliation, demandée par une large majorité des contributeurs au Dialogue. « Cette Commission devait permettre aux victimes de faire leur deuil et aux auteurs de se libérer du fardeau de leurs crimes. La vertu recherchée par cet exercice est une catharsis qui n’a rien à voir avec la vengeance ou les règlements de comptes », a conclu la porte-parole de la CNR.
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