L’Assemblée nationale gabonaise désormais réduite à 107 députés !
C’est la conséquence du récent séisme parlementaire né de la dissidence du rassemblement Héritage et Modernité et du départ de l’hémicycle de Guy Nzouba Ndama. Dans l’hémicycle de la chambre basse du parlement gabonais, ce sont 13 députés soit près de 11% des membres qui manquent désormais à l’appel.
Le palais Léon Mba ne compte plus que 107 députés sur 120 depuis près d’une quinzaine de jours voir plus si l’on s’en tient à l’exclusion le 9 mars dernier, de 3 députés du Parti démocratique gabonais (PDG). En somme, ce sont 13 circonscriptions politiques dont la voix ne résonne plus au sein du parlement gabonais. Une situation plutôt inédite pour notre pays et sa démocratie balbutiante.
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Selon la Constitution, il faudrait attendre jusqu’à 60 jours pour l’organisation de nouvelles élections partielles devant pourvoir au remplacement de postes d’élus vacants. Selon les dispositions de l’article 39 de la Constitution :
"Tout mandat impératif est nul.Toutefois, en cas de démission ou d’exclusion dans les conditions statutaires d’un membre du Parlement du parti politique auquel il appartient au moment de son élection, et si ce parti a présenté sa candidature, son siège devient vacant à la date de sa démission ou de son exclusion. Il est alors procédé dans délai de deux (2) mois au plus, à une élection partielle".
Il y aura donc 13 partielles à organiser pour pouvoir aux démissions et/ou exclusions survenues fin mars dernier, toutes issues du parti que dirige Ali Bongo depuis le décès de son père en juin 2009. Le président gabonais assure en plus de ces fonctions à la tête du pays, celui d’arbitre voire de coupe-têtes au sein du PDG au pouvoir depuis sa création le 12 mars 1968.
Voici la liste des 13 députés démissionnaires/exclus :
Vincent Ella Menie (Woleu-Ntem)
Phillipe Nzengue Mayila (Ngounié)
Senturel Ngoma Madoungou (Ngounié)
Vincent de Paul Gondjout (Estuaire)
Clotaire Christian Ivala (Nyanga)
Michel Mboumi (Ogooué-Maritime)
Sylvain Momoadjambo (Ogooué-Ivindo)
Maxime Ondimba (Woleu-Ntem)
Edgard Owono Ndong (Woleu-Ntem)
Alexandre Barro Chambrier (Estuaire)
Michel Menga M’Essone (Woleu-Ntem)
Jonathan Ignoumba (Nyanga )
Guy Nzouba Ndama (Ogooué-Lolo)
Si l’on s’en tient donc à l’esprit de la Constitution, ces partielles devraient avoir lieu au plus tard le 9 mai pour les députés exclus et le 31 mai pour les démissionnaires. Mai 2016 serait ainsi un mois de campagne-test pour le pouvoir gabonais qui pourrait bien faire gagner un groupe parlementaire aux opposants d’Ali Bongo.
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