Kidnapping raté à Franceville : 3 jeunes gabonais écroués pour s’en être pris à une fillette d’un an
La justice gabonaise continue d’être intraitable avec les auteurs de kidnapping et autres enlèvements d’enfant. Cela a encore été le cas ce lundi 10 novembre pour trois comparses qui ont tenté d’enlever un bébé d’un an et demi des mains de ses proches à Franceville (Haut-Ogooué). La fillette a été sauvée in extremis par un frère en Christ qui a secouru la victime, a rapporté ce vendredi L’Union. Les mis en cause parlent d’une « blague » qui n’a visiblement plu ni à la mère ni à la justice, qui les ont jetés à la prison de Yené pour tentative d’enlèvement.
L’on est certainement passé à côté d’un enlèvement d’enfant le 5 novembre dernier au quartier Franceville 2 dans le 2ᵉ arrondissement de la capitale altogovéenne qui n’aurait pas manqué de susciter l’indignation. En début de soirée, Junior Okana (19 ans), Klif Ememi Ngoubou (22 ans) et Bontatis Ongouori (23 ans) décident d’opérer dans le quartier à la recherche de leur proie, alors que le pays croule sous le poids des avis de recherche de mineurs et autres tentatives d’enlèvement.
Un mode opératoire déjoué
Alors que la mère de la victime, Chantal Lehoumbou, et ses trois enfants se trouvent dans une église de réveil pour le nettoyage des lieux, la mère, occupée par sa tâche, laisse les enfants se rendre chez le boutiquier d’à côté. C’est alors que surgissent nos trois malfrats à bord d’un taxi. L’un d’eux sortira du véhicule pour tenter d’embarquer de force la victime et prendre la fuite. Mais ce sera sans compter sur la vigilance d’un autre frère de cette même église, Christ Opaga, qui a suivi toute la scène.
La prison de Franceville où séjourne depuis ce lundi nos 3 kidnappeurs-blagueurs
Celui-ci s’interposera entre le kidnappeur présumé et la sœur de la victime, qui tenait tant bien que mal sa cadette face à la pression de l’adulte. C’est ce frère en Christ qui donnera l’alerte, obligeant nos trois lascars à prendre la fuite à bord de leur véhicule. Un épisode qui n’en restera pas là puisque, le lendemain, la brigade de gendarmerie d’Epila sera saisie d’une plainte pour enlèvement de la part de la mère de la victime, qui a bien failli ne plus revoir son bout de chou.
La traque judiciaire
L’enquête ouverte progressera vite puisqu’en moins de cinq jours, les trois kidnappeurs seront présentés devant un juge d’instruction du palais de justice de Franceville. Celui-ci, devant la gravité des faits, prononcera leur placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de la ville. Interrogés sur les mobiles de leur acte, les trois mis en cause ont évoqué qu’il s’agissait d’une blague. Une blague pour laquelle ils ont désormais tout le loisir de penser aux conséquences en attendant leur procès.
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