France : Un frère d’Oligui Nguema et 3 militaires poursuivis pour torture présumée sur Sylvia Bongo
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Quatre officiers gabonais de la Garde républicaine – dont le frère de Brice Oligui Nguema – sont poursuivis par la justice française dans le cadre de la plainte déposée par les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo, notamment pour actes de torture. Selon nos informations, l’instruction devrait être ouverte dès cette semaine.
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C’est une procédure judiciaire intentée contre des officiers de la Garde républicaine gabonaise qui va connaître une accélération importante avec le début de l’instruction, dans les prochaines heures, de la plainte déposée par les avocats de Sylvia Bongo et de son fils Noureddin Bongo contre plusieurs Gabonais, dont quatre officiers de la Garde républicaine, pour des actes de torture infligés à l’ancienne Première dame du Gabon et à son fils aîné.
Une vue intérieure de ce palas de justice parisien
Après la désignation, le 9 janvier 2025, d’un magistrat du pôle crimes contre l’humanité pour enquêter sur les actes de torture qu’auraient subis Sylvia et Noureddin Bongo lors de leur détention, annoncée par leurs avocats parisiens Me François Zimmeray, Me Catalina de la Sota et le bâtonnier de Paris Me Pierre-Olivier Sur, on en sait un peu plus sur l’évolution procédurale de cette affaire.
Des officiers poursuivis, dont le frère de Brice Oligui Nguema
Selon une source très proche du dossier, des militaires et des civils gabonais sont visés par cette procédure et pourraient être entendus par la justice française dans le cadre de cette enquête. Ainsi, selon les informations dont nous disposons, les quatre officiers de la Garde républicaine visés par ces poursuites judiciaires en France sont :
- Le colonel Davy Steve Yalis, ancien chef de cabinet de Brice Oligui Nguema lorsqu’il était commandant en Chef de la Garde Républicaine,
- Le lieutenant-colonel Lukamar Ankama, chargé de la protection de Brice Oligui Nguema et proche de l’actuel chef de l’État gabonais,
- Le lieutenant-colonel Pierre Bibang Bi Nguema, ancien commandant de la section d’intervention spéciale (SIS), unité d’élite de la Garde républicaine, et frère du général Brice Oligui Nguema,
- Le capitaine Mannix P. Engone Ovoundza, ayant servi dans la sécurité rapprochée d’Ali Bongo.
Ces officiers pourraient donc être convoqués par le magistrat instructeur désigné par le pôle crimes contre l’humanité du tribunal de Grande instance de Paris et éventuellement faire l’objet de mandats d’arrêts.
« Voir son propre fils torturé sous ses yeux »
Rappelons que les autorités gabonaises ont officiellement démenti toutes les accusations de torture relayées notamment par la presse à l’encontre de Sylvia Bongo et de son fils aîné. Ce démenti a aussitôt été contesté par les avocats parisiens de Sylvia Bongo, qui ont réussi, après plus d’un an, à rencontrer leurs clients.
« Ce que nous avons vu nous a soulevé le cœur. Nous avons vu des gens profondément traumatisés par le désespoir. Quant à Noureddin Bongo, j’ai pu voir sur son torse les marques des chocs électriques que j’avais vues en d’autres temps et en d’autres lieux », avait déclaré Me François Zimmeray lors d’une conférence de presse le 9 janvier dernier.
Concernant les tortures infligées à Sylvia Bongo, Me Zimmeray avait ajouté, lors de la même conférence de presse, que l’épouse d’Ali Bongo avait subi des « traitements dégradants, comme des jets d’eau froide, et surtout la torture psychologique que constitue le fait de voir son propre fils torturé sous ses yeux ». Rappelons que, conformément au droit français, ces officiers de la Garde Républicaine du Gabon poursuivis par la justice française sont présumés innocents.
@info241.com
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