Elu nulle part au Gabon, Noureddin Bongo a déjà un mouvement de soutien à travers le pays
On dit souvent que la valeur n’attend point le nombre d’années, il semble que pour le cas du fils d’Ali Bongo, Noureddin Valentin, les mouvements de soutien n’attendent pas qu’il ait le moindre mandat électoral ! C’est ce que confirme le Woleu-Ntem, qui a déjà un mouvement de soutien à la « politique » de celui qui est déjà présenté comme le digne héritier d’Ali Bongo. Ce, alors que le fils prodige de Sylvia et d’Ali Bongo n’a toujours aucun mandat électoral lui permettant d’asseoir une quelconque politique ou même d’en avoir une. Une exception bien trop gabonaise !
Aux premières loges de ce mouvement dans le Woleu-Ntem, le maire de la principale ville du septentrion, Christian Abessolo Menguey, maire d’Oyem. C’est lui qui pilote pour le coordinateur générales des affaires présidentielles, le mouvement de soutien à la politique du fils du Distingué camarade président (DCP) du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) dans la province. Le mouvement de soutien politique à Noureddin Bongo Valentin aurait même un bureau national dont la coordination départementale a été investie ces derniers jours, nous apprend hier notre confrère GabonActu.
Le mouvement de soutien à Noureddin Bongo Valentin faisant un don aux musulmans démunis d’Oyem
Ainsi le fils d’Ali Bongo conduit sa « propre » politique auprès de son père lui qui a atterri comme un ovni en politique en décembre 2019, à la suite des déboires du régime avec l’ancien homme fort du palais présidentiel et mentor, Brice Laccruche Alihanga Fargeon. Sans le moindre mandat électoral, rien qu’une nomination présidentielle, Noureddin Valentin n’est donc pas un simple administratif du Présidence gabonaise choisi par son père, mais un acteur politique à part entière qui a déjà une colonie de fans invétérés qui croient en lui sans qu’il ait montré la moindre patte blanche de sa « politique » car il ne conduit que celle de son père et supérieur hiérarchique.
On est plus loin de l’adoration familiale que l’on connait aujourd’hui sous le vocable des « fils spirituels d’Omar Bongo », le grand-père qui a fondé à la sueur de sa collaboration avec la célèbre françafrique, le Bongoïsme légué ensuite après sa mort à son fils. Un héritage si cruellement conçu, transmis de père en fils. Il semblerait que la boucle héréditaire politique au Gabon n’est pas prête de se refermer autour des héritiers familiaux du PDG. Seule la filiation consanguine et non partisane au DCP du PDG semble déterminer l’avenir mais aussi le destin politique des membres de l’ancien parti-Etat.
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